C’est ce que rapporte l’édition 2022 de l’Observatoire sociétal du médicament, une enquête menée chaque année par Odoxa pour le Leem dans l’objectif de connaitre les perceptions des Français, des professionnels de santé et des élus vis-à-vis des entreprises de ce secteur. Ainsi, fin 2022, 62% des français déclaraient avoir confiance dans les entreprises du médicament, un chiffre stable par rapport à l’année précédente, et qui a progressé de 10 points en 3 ans. Et selon ce sondage, il apparait encore plus élevé parmi les professionnels de santé (79% pour les médecins généralistes, 88% pour les médecins spécialistes hospitaliers), et les élus (74%). La part des français jugeant ce secteur « très utile » a largement augmenté. Plus de 9 personnes sur 10 pensent que les entreprises du médicament jouent même « un rôle vital » pour la santé; et plus des trois-quarts qu’elles sont « vitales » pour « l’économie et la souveraineté sanitaire de notre pays ». Les Français soulignent leur caractère innovant (82%), et stratégique pour la France (73%), pour l’emploi (67%), et la croissance économique (64%). Des chiffres aussi en progression. En revanche seuls 39% des Français jugent que ces entreprises agissent de manière éthique et intègre. Et une même proportion pense que les prix sont justes. L’aspect environnemental n’est pas non plus reconnu. Les médicaments inspirent confiance (plus de 8 Français sur 10 et plus de 9 élus et professionnels de santé sur 10). Pour les vaccins, c’est le cas de 73% des Français, 89% des élus, 95% des médecins généralistes, et 90% des hospitaliers. Enfin, 77% des Français pensent que la France et l’Europe sont « dépendantes » en matière de production et d’approvisionnement en médicaments. Pour les médecins, ce fait apparait encore plus évident (89% des hospitaliers, 88% des généralistes). Dans ce contexte les trois-quarts des professionnels de santé (et plus de la moitié de la population générale, et les deux-tiers des élus) aimeraient que la France investisse plus dans le secteur du médicament pour faire face à une éventuelle prochaine crise sanitaire.
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