Le ministre de la Santé a écrit à The Lancet au sujet de l'étude controversée sur l'hydroxychloroquine. Il a demandé à la revue "une relecture des données brutes telles qu'elles avaient été livrées". La porte-parole du Gouvernement Sibeth Ndiaye a déclaré ce mercredi qu'Olivier Véran avait demandé à The Lancet des éclaircissements au sujet de l'étude controversée sur l'hydroxychloroquine. Le ministre de la Santé a notamment demandé à la revue "une relecture des données brutes telles qu'elles avaient été livrées". La France s'est prononcée la semaine dernière contre l'utilisation du médicament pour soigner le Covid-19 après cette publication, qui soulignait un risque de décès plus élevé avec l'hydroxychloroquine, même si Sibeth Ndiaye a assuré que cette suspension était basée sur plusieurs études outre celle du Lancet.
Quatre jours après la publication d’un erratum à propos d’une erreur de codage sur son étude à propos de l’hydroxychloroquine, The Lancet a annoncé vouloir "alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à (son) attention" au sujet de cette étude, qui fait actuellement l'objet d'un audit initié par ses auteurs. La revue prend ainsi ses distances avec l’étude. L’avertissement a été publié mardi 2 juin au soir sous la forme d'une "expression of concern" ("expression de préoccupation"). Si une "expression of concern" n'est pas aussi lourde de conséquences qu'une rétractation pure et simple, elle est tout de même de nature à jeter le doute sur les travaux scientifiques. [Avec lexpress.fr]
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