Emmanuel Macron doit accueillir lors d'un dîner lundi une trentaine de PDG d'entreprises pharmaceutiques françaises et internationales, à la veille de la réunion du Conseil stratégiques des industries de santé (Csis), qui se tient à Matignon, sous l'égide du Premier ministre. Selon Les Echos, le gouvernement doit y dévoiler des mesures pour accélérer la commercialisation des médicaments innovant, avant d'avoir trouvé un accord prix/volume avec la puissance publique.
Créé en 2004 et se réunissant tous les deux ans à Matignon sous l'égide du Premier ministre, le Csis est une instance de dialogue entre le sommet de l'Etat et les industries de santé (fabricants de médicaments, mais aussi de technologies et dispositifs médicaux). Le Csis est censé permettre aux pouvoirs publics de mieux comprendre les contraintes, les enjeux et les ambitions de cette filière importante en France, représentant un chiffre d'affaires global de 90 milliards d'euros et comptant plus de 455.000 emplois directs et associés, selon la fédération française des industries de santé (Féfis). Selon les industriels, l'attractivité et la compétitivité de ce secteur en France ont toutefois décliné depuis plusieurs années, sur fond de prix de négociation à la baisse des prix des médicaments, de délais d'accès au marché particulièrement longs et d'une lourdeur administrative pesant sur les essais cliniques et les partenariats avec des instituts de recherche publics. Alors que l'innovation est de retour, les industriels sont impatients de pouvoir bénéficier d'un retour sur investissement. "Mon seul souci, c'est de retrouver de la croissance, alors que l'industrie pharmaceutique est à plat depuis huit ou neuf ans", confiait aux Echos, un dirigeant de laboratoire. Aujourd'hui, l'autorisation temporaire d'utilisation (ATU) permet déjà cet accès au marché des médicaments innovants, mais seulement pour les indications thérapeutiques déclarées dans la demande initiale. Il serait question de ne plus attendre la fin de l'ATU, pour avoir le droit d'utiliser la molécule dans d'autres utilisations que celle mentionnée dans la demande initiale. Toujours selon Les Echos, le gouvernement pourrait décider de fixer l'enveloppe annuelle des remboursements sur plusieurs années et non plus une seule. Cette enveloppe serait traduite en milliards d'euros, et non plus en pourcentages de croissance. Enfin, la mise en place d'une nouvelle méthode d'évaluation des médicaments, en dehors de la grille du service médical rendu (SMR) et d'amélioration du service médical rendu (ASMR), qui trouve ses limites pour les produits innovants qui ne peuvent être comparés, pourrait être annoncée. Le secteur attend beaucoup de ce premier Csis du quinquennat d'Emmanuel Macron, dont l'une des priorités est de restaurer l'attractivité de la France pour les investisseurs, notamment étrangers, et de mettre l'accent sur l'innovation. [Avec l'AFP et Les Echos]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus