C’est une question qui fait débat depuis l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale des soignants, en septembre 2021 : faut-il réintégrer les professionnels de santé qui ont refusé de recevoir leurs injections contre le virus du Covid ? Un sujet qui devrait bientôt animer les députés de l’Assemblée nationale puisqu’une proposition de loi à ce propos sera examinée le 24 novembre prochain dans l'hémicycle.
Dans ce contexte, la Fédération hospitalière de France a tenu à rappeler son "soutien au principe général de la vaccination obligatoire pour les professionnels de santé". Selon la FHF, cette question ne devrait même pas "être à l’ordre du jour", "et ce pour des raisons éthiques, de santé publique et de protection au travail".
500 infirmières concernées...
"Ce principe se justifie pour protéger les patients et les équipes hospitalières et vient élargir le tableau vaccinal des professionnels de santé”, écrit son président, Arnaud Robinet, tout en précisant que la question est loin d’être nouvelle. "Les professionnels doivent respecter un principe de vaccination obligatoire contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et l’hépatite B", précise-t-il. Le représentant de l'hôpital public juge par ailleurs que "ce n’est pas avec cette mesure, susceptible de créer des tensions sur le terrain, que l’on va régler le problème de ressources humaines qui affecte nos établissements depuis des années" puisque les enquêtes de la FHF "chiffrent à 4 000, dont environ 500 infirmiers, le nombre de professionnels suspendus sur un total de 1,2 million d'agents".
Interrogé sur le sujet lors d’une conférence de presse de l'Association des journalistes de l'information sociale mardi 8 novembre, François Braun s’est quant à lui montré personnellement favorable au fait d’aller "plus loin" dans l'obligation vaccinale. "Il faut qu'on s'intéresse à des publics plus particuliers comme les professionnels de santé", a-t-il avancé, annonçant avoir à nouveau saisi la HAS sur la question. L'instance se prononcera à nouveau sur la question de la réintégration des réfractaires à la vaccination contre le Covid. Mais pour le ministre, en métropole, "ce n'est pas un sujet, c'est peanuts", a-t-il balayé, soulignant qu'il y avait "des réactions extrêmement fermes des soignants vaccinés pour la non réintégration de leurs collègues". La problématique se pose en revanche dans les Antilles, en particulier en Guadeloupe, où les tensions sont toujours vives.
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