Une entrée par la petite porte. Jean-Paul Delevoye, chargé de mettre en œuvre la retraite universelle, est nommé au gouvernement, a annoncé l'Élysée ce mardi. Mais, fait inusuel, le "Monsieur Retraite" de la Macronie conserve son titre actuel de haut-commissaire aux Retraites. Il reste par ailleurs délégué auprès d'Agnès Buzyn qui, en tant que ministre des Affaires sociales, avait fait connaître sa volonté de garder la main sur le dossier. "Il était logique qu’ayant commencé comme haut-commissaire, je poursuive mon travail comme tel", a relativisé le fonctionnaire auprès de La Voix du Nord. Il pourra désormais siéger au conseil des ministres et participera au séminaire gouvernemental de la rentrée, ce mercredi 4 septembre. Surtout, il démarrera la phase de négociation avec les partenaires sociaux jeudi, afin de préciser la méthode et le calendrier de la réforme, qui devrait s'étaler sur plusieurs mois. Terrain miné Ses nouveaux habits pourraient aussi aider Jean-Paul Delevoye à garder la main haute sur la réforme. Ainsi a-t-il expliqué en privé ne pas vouloir "revivre la séquence du printemps et être le jouet des uns et des autres", révèle Le Monde. Une référence...
à l'offensive menée par l'aile droite du gouvernement – Bercy et Matignon – pour reculer l'âge de départ minimal à la retraite. La séquence avait contraint le haut-commissaire à mettre sa démission dans la balance, afin de défendre sa méthode douce et conserver la confiance des syndicats. Plus récemment, c'est un revirement surprise du président de la République lui-même qui a placé le haut-commissaire en porte-à-faux. Alors que l'hypothèse d'un âge de départ à taux plein à 64 ans tenait la corde, Emmanuel Macron a rebattu les cartes fin août en se prononçant en faveur d'un accord sur la durée de cotisation. De quoi se concilier les grâces de la CFDT et faire tousser le Medef, avant une opération déminage assez laborieuse de l'exécutif... [Avec Le Monde et Les Échos]
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