Arrêts de travail : des généralistes piégés en caméra cachée [VIDEO]

22/02/2018 Par Aveline Marques

Réalisant un reportage sur les "arrêts de travail frauduleux", qui ont coûté 196 millions d'euros à la Sécu en 2016, un journaliste de France 2 s'est fait passer pour un grippé auprès de deux médecins généralistes parisiens.

"Ça fait plusieurs jours que je me sens un peu faible, j'ai des courbatures, des maux de tête…". Mardi, deux médecins généralistes parisiens, "choisis au hasard", se sont retrouvés confrontés à ce patient qui présente tous les symptômes de la grippe. Il s'agit en fait d'un journaliste de France 2, qui enquête en caméra cachée sur les arrêts de travail "frauduleux", alors que les dépenses d'indemnités journalières de l'Assurance maladie ont bondi de 5% en 2017 et de 8% en janvier. "Les Français abusent-ils des arrêts de travail?" s'interroge-t-il. La prescription abusive de "certains médecins" est mise en cause. 24 heures, ou trois jours d'arrêt Au bout de 20 minutes de consultation, le premier médecin accorde, à la demande du patient, 24 heures d'arrêt. "Ça fait cher payé quand même", tente de souligner la généraliste. Le second médecin, soucieux de la santé des collègues de son patient, octroie de sa propre initiative 3 jours d'arrêt. "Deux arrêts facilement obtenus mais sont-ils abusifs?". En guise de réponse, le journaliste évoque le "barème" de l'Assurance maladie : 3 jours pour une gastro, 5 jours pour une grippe. Interrogé, le président de la FMF, Jean-Paul Hamon, évoque ces salariés qui refusent les arrêts. Le reportage s'arrête là, sans avoir réellement apporté de réponse à la question de départ. Des médecins abusent Mais pour l'UFML, le mal est fait. "Les mots auront été prononcés : des médecins abusent, ils prescrivent trop d’arrêt de travail!", s'insurge le Dr Jérôme Marty. "Une vraie enquête serait surement de comparer le niveau de chômage et de précarité, d’analyser l’impact des épidémies et surtout de se poser LA question : c’est quoi un arrêt de travail?", lance le syndicaliste.

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"Les médecins ont agi en conscience et, le journaliste a vraisemblablement découvert qu’il était hypertendu! Vous nous donnerez de ses nouvelles hein?".

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