Après l’annonce des premiers décès de médecins à cause du Covid-19, ce généraliste de Pomérols (Hérault) a voulu pousser un “coup de gueule” pour défendre toute sa “famille de personnel soignant”. Il a ainsi décidé de poster une photo de lui nu, avec un brassard où il a écrit “Chair à canon”.
“Je dénonce une impréparation coupable alors que moi je communique sur le Covid-19 depuis la fin du mois de janvier”, explique-t-il à Sud Ouest, confiant avoir réalisé ces images sous le coup de la “colère et de l’émotion”. “Président Macron, vous demandez à vos petits soldats de partir au front sans armes et sans défenses (masque, gel, surblouse) et bien sûr sans considération”, écrit-il encore dans le message accompagnant ses photographies sur les réseaux sociaux.
Face à cette situation, le généraliste a donc voulu taper fort. “Je demande l’insurrection générale de tous les professionnels de santé. Ne pouvant entrer en grève, je demande à tous et à toutes de travailler avec... un brassard, un plastron ou tout autre moyen, intitulé : CHAIR À CANON. C’est un coup de gueule, c’est sorti du cœur, mais là, la coupe est pleine et on va la boire jusqu’à la lie”, témoigne-t-il auprès de France 3.
“Le cheval de Troie, c’est nous !”
Médecin de campagne depuis plus de trente ans, ce généraliste ne supporte plus le manque d’équipements. “Equipés comme nous le sommes aujourd’hui, nous sommes le principal vecteur du virus pour nos patients. Le cheval de Troie, c’est nous ! Nous sommes, en première ligne, le dernier rempart de la population mais si on tombe comme des mouches ?”, poursuit-il.
Devant sa salle d’attente trop petite, le praticien a donc décidé de la fermer au public et de se contenter des téléconsultations et des visites à domicile. Âgée de 80 ans en moyenne, sa patientèle est extrêmement fragile. Lors de ses tournées, il explique porter une tenue par patient pour éviter tout risque de contamination. “Avant mon arrivée, je demande à ce que le sol et la table soient javellisés. Aujourd’hui, j’ai limité mon activité pour ne pas faire prendre de risques à mes patients”, explique-t-il encore.
S’il milite pour l’utilisation de la chloroquine, selon l’étude du Pr Raoult, il veut toutefois garder espoir et confie à la chaîne de télévision locale : “Nous avons déclaré la guerre à cette saloperie et nous la gagnerons."
[avec France 3]
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