C'est la fin d'un imbroglio médico-juridique. Le ministère de la Santé, par un arrêté, a autorisé durant une période de six mois la crémation ou l’inhumation de personnes porteuses d’un petit stimulateur cardiaque équipé d’une pile au lithium. Des familles avaient parfois dû patienter des semaines avant de pouvoir faire incinérer leurs proches.
Ces derniers mois, de nombreux crématoriums refusaient de procéder à la crémation des personnes porteuses de ce petit pacemaker, conçu et produit par la société Medtronic. Un dispositif implanté dans le cœur de la personne et non sous la peau. La loi impose en effet qu’un "médecin ou un thanatopracteur atteste de la récupération de l’appareil avant la mise en bière", que ce soit pour une crémation ou une inhumation. Problème : si les thanatopracteurs peuvent retirer un pacemaker "classique", placé sous la peau, ils ne sont ni formés ni habilités à intervenir dans le cœur d’une personne. Quant aux chirurgiens, certains d’entre eux se retranchaient derrière les garanties fournies par le fabricant du stimulateur, qui attestait qu’il n’y avait aucun danger. Mais ces pacemakers contenant du lithium, les opérateurs funéraires redoutaient qu’en les brûlant avec les corps des défunts, des explosions se produisent. Ces derniers mois, plusieurs familles avaient dû patienter des semaines pour pouvoir crématiser leurs défunts. Le ministère de la Santé a donc momentanément tranché. Il a d’abord demandé à l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) de mener une étude afin de connaître le comportement de ces pacemakers miniatures dans le cas d’une crémation. Conclusion de l’Ineris : "Les tests effectués mettent en évidence que ces dispositifs peuvent être incinérés en toute sécurité et que leur inhumation a un faible impact environnemental", rapporte le ministère. Ce dernier a donc pris un arrêté autorisant, durant une période de six mois, les inhumations et crémations pour les "personnes décédées porteuses d’un stimulateur cardiaque implantable Micra […] sans explantation et récupération du dispositif avant la mise en bière". [Avec Ouest-France.com]
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