Malades, les deux pilotes américains ont assigné Airbus à Toulouse, s'estimant victimes en 2017 d'un syndrome aérotoxique du fait d'émanations survenues lors d'un vol.
Il ne s'agirait pas d'un problème inconnu, mais plutôt d'une mésaventure qui n'est pas propre à Airbus, et dont le secret serait bien gardé, révèle 20 Minutes. Baptisé "fume event", le phénomène caractérisé par une odeur de chien mouillé ou de chaussettes sales, se produirait tous les 2 000 vols environ et pourrait avoir des conséquences sur la santé, en particulier pour les personnels navigants. En tout cas, la procédure intentée devant le tribunal de grande instance de Toulouse par deux pilotes américains est une première. Ces deux professionnels ne peuvent plus voler, ils sont en arrêt de travail, indique BCV Lex, le cabinet d'avocat bordelais chargé du dossier. Ce dernier précise que les cas de ces deux pilotes ne sont pas les premiers "des pilotes ont déjà porté ce sujet sur le plan judiciaire. D'autres actions ont également été intentées aux Etats Unis par des pilotes, personnels de bord et passagers, contre Boeing notamment". Tous s'estiment atteints du syndrome aérotoxique, qui compte en France une association de victimes, l'Association des victimes du syndrome aérotoxique (AVSA). Les personnes atteintes décrivent, pour une exposition à court terme, des troubles de la vision, des spasmes et tremblements, des vertiges et pertes d'équilibre, des troubles de la mémoire, maux de tête, nausée vomissements, diarrhée, de la toux, une oppression thoracique, une augmentation du rythme cardiaque, une irritation des yeux, du nez, des voies respiratoires supérieures, et la fatigue et une éruption cutanée. Autant de symptômes lourdement aggravés en cas d'exposition à long terme. Phénomène connu depuis 1950, le "fume event" résulterait d'émanations d'huile dégradée à température élevée, qui s'introduisent dans le circuit d'air conditionné qui pressurise la carlingue et gagnent la cabine lorsque les joints ne sont pas rigoureusement étanches. Contacté par 20 minutes, Airbus a refusé de commenter "des questions juridiques confidentielles", et assure que ses avions "sont conçus conformément à toutes les réglementations de navigabilité en vigueur et permettent d'assurer le plus haut niveau de qualité de l'air en cabine". [Avec 20minutes.fr]
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