
IVG : le Gouvernement veut assouplir les procédures pour les professionnels de ville
Le Gouvernement a annoncé, vendredi 7 mars, une série de nouvelles mesures pour favoriser l'accès à l'IVG hors des hôpitaux et réduire les inégalités d'accès.

Un an après l'inscription dans la Constitution de la "liberté garantie à la femme" de recourir à l'IVG, le Gouvernement a affiché, vendredi 7 mars, l'intention d'engager de nouvelles mesures pour élargir les possibilités d'avorter hors des hôpitaux.
"Malgré les avancées récentes, certaines inégalités persistent en matière d'accès à l'IVG, qu'il s'agisse de la prise en charge financière, de la disponibilité de l'offre de soins", et nécessitent de nouvelles actions pour "garantir un droit effectif à toutes les femmes", ont écrit dans un communiqué commun Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, et Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé.
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Parmi les mesures évoquées, un "assouplissement des procédures pour permettre aux professionnels de ville de pratiquer l'IVG en lien avec les établissements autorisés en gynécologie-obstétrique ou en chirurgie afin d'élargir l'offre en dehors des structures hospitalières".
Un "renforcement des compétences des centres de santé et [une] extension du droit des sages-femmes à pratiquer l'IVG instrumentale en centre de santé" est également mentionné, en vue d'"un meilleur maillage territorial".
Un campagne d'information
Le Gouvernement a aussi évoqué le "lancement d'une campagne nationale visant à mieux informer les femmes sur leurs droits, à lutter contre la désinformation et à promouvoir des ressources fiables, notamment les sites ivg.gouv.fr et IVG Contraception Sexualités".
Par ailleurs, une enquête nationale pour "évaluer précisément les délais d'accès, les parcours des patientes et les représentations de l'IVG au sein de la population" va être organisée "afin d'adapter au mieux les politiques publiques".
La méthode médicamenteuse est devenue majoritaire (80% des interventions) face à la méthode chirurgicale, selon une récente étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined), qui pointait également la hausse des prises en charge hors établissement de santé. Malgré la diversité des modes de prise en charge autorisés, "des entraves" à l'IVG "persistent", avait décrit mi-janvier à l'AFP Justine Chaput, doctorante à l'Ined et l'université Paris 1. "On constate d'importantes variations statistiques selon les départements" entre les types d'avortements, ce qui suggère que "l'offre est inégale sur le territoire et que les femmes s'adaptent".
[avec AFP]
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