On connaissait le ruban rose contre le cancer du sein, le ruban rouge contre le sida, le ruban bleu contre l'autisme… Désormais, le ruban vert sera le symbole du don d'organes. A l'occasion de la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, samedi 22juin, les associations ont décidé d'adopter ce ruban pour sensibiliser le public à leur cause. "Ce ruban vert suscitera un regain d'intérêt du grand public (…) alors que le nombre de donneurs a été en diminution en 2018 et que le nombre de patients en attente progresse", espère Greffes+, le collectif de sept associations (Vaincre la mucoviscidose, l'Association Grégory Lemarchal, France Rein et Greffe de vie) à l'origine de cette initiative, avec la Fédération des associations pour le don d'organes et de tissus humains (France Adot). "Il sera également le signe distinctif de la gratitude exprimée par la société envers tous les donneurs d'organes et de tissus, et d'espoir pour les patients en attente", ajoute Greffes+ dans un communiqué. Le don d'organes chute de 5 % en un an Selon les chiffres de l'Agence de la biomédecine (ABM), 5800 greffes ont été réalisées en France en 2018, soit une diminution de près de 5 % par rapport à l'année précédente, après huit années de "forte hausse". Près de 25 000 personnes... ont été en attente d'un organe en 2018 et plus de 63 000 personnes vivent grâce à un organe greffé. L'objectif du troisième plan greffe, lancé en 2017 pour cinq ans, est de dépasser les 7000 greffes en 2021. À la suite de la publication des chiffres 2018 en baisse, le ministère de la Santé et l'ABM avaient annoncé des mesures complémentaires pour "maintenir la mobilisation", incluant un supplément d'un million d'euros pour la filière du don vivant du donneur (rein principalement), le renforcement de la formation des professionnels et l'intensification des campagnes de promotion du don. L'adoption de ce ruban vert est aussi l'opportunité pour les associations de rappeler que selon la loi française tout le monde est un donneur potentiel d'organes et de tissus, à moins d'avoir exprimé une opposition de son vivant, en s'inscrivant sur le registre des refus ou en informant ses proches. Ce principe de consentement présumé est résumé par le slogan "tous donneurs, tous receveurs", mis en avant par les associations. Reste que la législation française est encore largement ignorée : moins d'un quart des Français (24 %) peut la citer spontanément, même si le niveau de connaissance progresse puisqu'il n'était que de 7 % en 2015. [Avec AFP]
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