Cette enquête, publiée ce jeudi 23 novembre par la Fondation Descartes, a pour but “d’identifier les croyances et les comportements d’information des Français qui sont liés à leur niveau de connaissances en santé, ainsi qu’au refus vaccinal et au renoncement à un traitement médical”, indique-t-elle. En partenariat avec l'Académie de médecine, la Fondation Descartes, spécialisée sur les enjeux liés à l'information et la désinformation, a interrogé 4 000 Français pour établir de manière chiffrée le lien entre leurs sources d'information sur l'actualité médicale et leurs connaissances en santé ainsi que les comportements comme le refus vaccinal ou le renoncement à un traitement médical conventionnel.
Pour établir le niveau de connaissances médicales des sondés, les enquêteurs leur ont soumis un certain nombre d'assertions, vraies ou fausses -les premières conformes à la connaissance médicale actuelle, les dernières non-conformes et circulant sur les réseaux sociaux, comme "boire du vin augmente le risque de développer certains cancers" ou "consommer du citron congelé aide à combattre le diabète et certaines tumeurs".
Il en ressort que les sondés qui privilégient les réseaux sociaux, mais aussi YouTube ou des groupes de messagerie comme WhatsApp pour s'informer sur ces sujets, ont un niveau de connaissances médicales plus faible que les autres.
Source : Fondation Descartes
Selon cette étude, les participants qui disposent d’un médecin traitant (91,5% du panel) font, dans l’ensemble, preuve d’un meilleur niveau de connaissances en santé que les autres.
On apprend par ailleurs que plus les répondants sont sensibles aux thérapies alternatives ainsi qu’aux “croyances paranormales et New Age”, plus leur niveau de connaissances en santé est faible. “Ces sensibilités aux thérapies alternatives et à l’ésotérisme sont corrélées entre elles et composent visiblement un terreau de croyances favorable à l’acceptation et au développement de conceptions médicales erronées”, indique la Fondation Descartes.
Au-delà de leurs connaissances en santé, la manière de s'informer a aussi une influence sur le comportement de santé des sondés, selon cette enquête. Par exemple, ceux qui s'informent "souvent" à "très souvent" sur des sujets de santé via YouTube sont 2,9 fois plus nombreux que les autres à avoir déjà renoncé à un traitement médical en faveur d'une thérapie alternative.
Les personnes qui s'informent en priorité par TikTok sont elles deux fois plus nombreuses à refuser un vaccin pour elles ou leur enfant (hors vaccin Covid) que celles qui choisissent un autre moyen d'information.
[Source : étude de la Fondation Descartes et AFP]
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