Après le "quoi qu'il en coûte", le "tant pis pour vous" : MG France dénonce les "coups" portés par l'Etat à la santé des Français

21/06/2023 Par Pauline Machard
Syndicalisme
Pour le premier syndicat de médecins généralistes, les pouvoirs publics, après avoir un temps valorisé le "quoi qu’il en coûte", s’orientent vers la mise en place d’un "tant pis pour vous". Or cette politique, estime-t-il, est non seulement délétère pour les médecins, mais aussi pour les patients.  

  "Le pouvoir politique décide de réduire la prise en charge collective et solidaire des soins, dans le seul but de renflouer les caisses", déplore MG France, dans un communiqué du 21 juin. Le premier syndicat de médecins généralistes évoque ici les récentes annonces des pouvoirs publics sur le financement de la santé, qui "se succèdent avec un élément commun : la recherche d’économies à tout prix".

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Nathalie Hanseler Corréard

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Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus

"Qui peut croire que réduire le nombre d’indemnités journalières en intimidant les prescripteurs ne va pas pénaliser les salariés les plus fragiles ? Qui peut penser que réduire la prise en charge de soins dentaires va améliorer la santé des patients ? Qui peut prétendre qu’augmenter le ticket modérateur sur les médicaments aura un autre effet qu’augmenter la participation, et donc le coût, des régimes complémentaires ?”, s’insurge-t-il, interpellant le ministère de la Santé.  

Le syndicat fait référence aux velléités du Gouvernement de transférer 10% du remboursement des frais dentaires de l’Assurance maladie vers les complémentaires ; à la convocation de 5000 généralistes pour surprescription d’arrêts de travail ; ou encore au projet d’augmenter la franchise médicale sur certains médicaments. Pour MG France, avec ces mesures, "au-delà du corps médical, ce sont bien les patients, en particulier les plus malades, qui vont payer". Le syndicat dénonce"“les coups portés à la santé des Français".

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