Vingt ans après sa naissance, la couverture maladie universelle complémentaire change de nom et de dimension. La CMU-C, créée en 1999 pour les plus démunis, va en effet avaler l'aide au paiement de la complémentaire santé (ACS), sorte de "chèque santé" mis en place en 2005 pour ceux, moins défavorisés, qui vivent tout de même sous le seuil de pauvreté. Deux dispositifs qui ont bénéficié à près de 7,3 millions de personnes en 2018 (5,63 pour la CMU-C, 1,27 pour l'ACS selon le Fonds CMU), mais qui restent sous-utilisées : le non-recours est estimé entre 34% et 45% pour la CMU-C et entre 41% et 59% pour l'ACS, d'après la Drees. La fusion des deux dispositifs "vise à réduire le renoncement aux soins", explique le Gouvernement. En pratique, rien ne changera pour les assurés de l'actuelle CMU-C : la future "complémentaire santé solidaire" restera gratuite, avec le même niveau de remboursement, pour un célibataire gagnant moins de 746 euros par mois, ou un couple avec enfant en dessous de 1.343 euros. En revanche, pour la population éligible à l'ACS (moins de 1.007 euros pour un célibataire, 1.813 euros pour un couple avec enfant), cette mesure est présentée comme une "simplification": les garanties seront alignées sur celles de la CMU-C, moyennant une "participation financière" croissante avec l'âge. Il en coûtera ainsi aux bénéficiaires 8 euros par mois jusqu'à 29 ans, 14 euros entre 30 et 49 ans, 21 euros entre 50 et 59 ans, 25 euros entre 60 et 69 ans, et 30 euros à partir de 70 ans (sauf en Alsace-Moselle, où les sommes seront divisées par trois), d'après un arrêté paru en juin au Journal officiel. [Avec AFP]
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M A G
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