"Alors que le Gouvernement cherche sans vergogne à demander plus à une profession épuisée, MG France demande aux médecins généralistes de ne pas se mettre en risque personnel en travaillant trop : la santé des patients passe par la santé de leurs médecins généralistes traitants", écrit le syndicat dans un communiqué diffusé ce dimanche 22 janvier, qui appelle les généralistes à dire "non aux heures supplémentaires".
L’organisation – qui a suspendu sa participation aux négociations conventionnelles - dénonce en effet le "démembrement" du rôle du médecin généraliste traitant par les politiques. Elle cible notamment la proposition de loi Rist, adoptée jeudi par les députés, qui instaure un accès direct aux paramédicaux, et instaure – sur proposition du Gouvernement la notion d’une "responsabilité collective" de participation à la permanence des soins. Dans un contexte de tensions exacerbées entre les praticiens et l’exécutif, le syndicat craint que le quotidien des généralistes ne soit "plus que des contraintes toujours plus rudes et des perspectives toujours plus étriquées". Et soulève le risque que les généralistes se détournent de leur exercice au profit "d’autres modes exercices", qu’ils soient en début ou en fin de carrière. "MG France est indigné par ce choix pour un système de soins sans médecin généraliste traitant, sans suivi organisé et durable, sans orientation du patient dans son parcours de soins", rappelle le syndicat, qui a ainsi annoncé lancer, à son tour, un mouvement de protestation : "non aux heures supplémentaires, pas de devoirs supplémentaires". Ainsi, à l’instar de la CSMF et du SML, MG France invite les généralistes à cesser leur participation à la permanence des soins ambulatoires (PDSa) "sans repos compensateur indemnisé" mais aussi au service d’accès aux soins (SAS). Déterminé à se battre "par tous les moyens" pour défendre le statut de médecin traitant et "l’accès à des soins de qualité pour tous", le syndicat appelle également à la fermeture des cabinets en soirée et le samedi matin. Il ajoute qu’une réunion se tiendra ce lundi 23 janvier avec les autres syndicats médicaux – qui ont tous claqué la porte des négos conventionnelles jeudi dernier – afin de déterminer "les moyens à envisager pour une action commune d’envergure destinée à s’opposer à ces décisions dangereuses pour la santé publique".
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