Pour MG France, les conditions sont remplies pour un retour à la table des négociations conventionnelles.
Valletoux exprime son "attachement au rôle du médecin traitant" et obtient le retour de MG France à la table des négos
Alors que l'annonce par Gabriel Attal de l'expérimentation d'un accès direct aux spécialistes avait semé le trouble, le premier syndicat de médecins généralistes estime avoir reçu les engagements nécessaires de la part du ministre délégué à la Santé pour reprendre les discussions avec la Cnam.
Pour MG France, les conditions sont remplies pour un retour à la table des négociations conventionnelles.
Frédéric Valletoux a su trouver les mots. Dans une lettre adressée le 15 avril à la Dre Agnès Giannotti, présidente de MG France, le ministre délégué chargé de la Santé rappelle son "attachement au rôle du médecin traitant" et l'"importance" qu'il "accorde au parcours de soins, "principe historique de notre système de santé". Pour le premier syndicat de généralistes, déstabilisé par l'annonce de l'expérimentation prochaine d'un accès direct aux médecins spécialistes le 6 avril dernier, les conditions sont désormais remplies pour un retour à la table des négociations conventionnelles.
"MG France estime qu'il est de son devoir de reprendre la négociation pour une nouvelle convention, indispensable pour ne pas prendre le risque de dégrader plus longtemps les conditions d'exercice des médecins et particulièrement des médecins généralistes", explique le syndicat dans un communiqué, diffusé ce vendredi 19 avril.
Pour autant, s'il réitère son "souhait que la négociation conventionnelle puisse aboutir rapidement et qu'elle soit l'occasion d'adresser un signal fort" aux Français comme aux médecins libéraux, Frédéric Valletoux n'abandonne pas l'idée d'expérimenter un accès direct aux spécialistes. Elle trouvera "sa traduction dans un prochain vecteur législatif", annonce-t-il.
"Face aux difficultés démographiques actuelles et en attendant qu'elles s'améliorent, nous ne devons pas nous interdire d'expérimenter ensemble de nouvelles organisations et de proposer de nouvelles réponses, notamment tant que six millions de Français n'ont pas encore de médecin traitant", justifie le ministre dans son courrier. L'expérimentation visera "d'abord" à "limiter la pénalisation des patients qui se trouvent dans l'incapacité de pouvoir bénéficier d'un parcours de soins coordonné", insiste Frédéric Valletoux.
Si MG France est prêt à reprendre les discussions, ce n'est pas le cas des quatre syndicats que sont Avenir-Spé Le Bloc, le SML, l'UFML et la FMF. Dénonçant la faible hausse des tarifs de l'hospitalisation privée, les présidents de ces syndicats tiendront jeudi 25 avril une conférence de presse, aux côtés de la FHP, qui devrait notamment aborder la grève du 3 juin.
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