En 2019, la loi de santé promulguée dans le cadre du plan Ma Santé 2022 enterrait la Paces et le numerus clausus pour une réforme du premier cycle des études de santé (R1C). Emmanuel Macron pendant sa campagne, et les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé n’ont pas manqué de s’appuyer sur cette décision du Gouvernement pour rappeler que plus de médecins allaient être formés en France et que cela pourrait résoudre au passage, l’épineuse question des déserts médicaux. Un avis loin d’être partagé par le collectif national Pass/LAS… Constitué de parents d’étudiants en médecine et de carabins concernés par la R1C, il milite depuis sa mise en place, affirmant que le numerus clausus n’a pas été réellement supprimé, car remplacé par un numerus apertus. “Un mensonge répété n’a jamais fait une vérité : Réveillez-vous!”, écrivent-ils dans un communiqué. Pour eux, évoquer la suppression de cette sélection, n’est “qu’une tromperie, un leurre pour faire penser que son gouvernement a traité la question de la reconquête des déserts médicaux dans les 10-15 années à venir”. Ils estiment que les facultés de médecine ne foment pas assez de soignants, à l’heure actuelle et que les 2.500 places supplémentaires ouvertes en médecine par Frédérique Vidal l’ont été uniquement grâce à des recours en justice et devant le Conseil d’Etat. “Au regard des objectifs de la réforme des études en santé inscrite dans la loi Santé 2022, ces 2.500 places auraient dû être 6.500. On est donc loin du compte.”
Le collectif rappelle à quel point la mise en place chaotique de cette réforme influe sur la santé mentale des étudiants. “Réforme ubuesque, scandaleuse et maltraitante pour ces étudiants brillants et courageux lancés dans les études en Santé : massacre des étudiants, découragement, abandons massifs, fuite vers l’étranger. Jamais les études de santé n’ont à ce point causé un tel mal-être, un tel sentiment d’injustice et de maltraitance”, cite-t-il notamment. “Emmanuel Macron voulait “sortir de la boucherie de la Paces”, il a ouvert l’abattoir du Pass-LAS”, assène-t-il encore. Le collectif demande donc une augmentation significative du nombre d’étudiants formés en médecine et la révision de la réforme.
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