“Fiasco”, “honte”, “inadmissible”... les mots des externes en dernière année, victimes de l’annulation de leurs ECNi blanches en ce début de semaine, n’ont pas été assez forts pour dénoncer cet “échec intolérable”. À moins de trois mois des épreuves classantes nationales informatisées, des “dysfonctionnements” (ralentissements, problèmes d'affichage, validation des questions, déconnexions…) ont mené à “l’annulation de la première demi-journée d’épreuves, puis à l’annulation de la troisième et dernière journée d’examen”, a précisé l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).
Le Centre national de gestion (CNG), chargé de gérer la plateforme informatique via laquelle se déroulent ces examens, est tout particulièrement visé par les externes. Dans un communiqué, l’instance a toutefois tenu à leur répondre en affirmant que “ces tests ne sont ni des ECNi blanches, ni des ECN préparatoires dont l’organisation relève des seules UFR”. “Ils sont liés aux nouvelles modalités d’entrée dans le 3ième cycle des études médicales et rendus nécessaires par la modification du format des épreuves, décidée en septembre 2021 et visant à les rapprocher des futures EDN issue de la réforme du 2ème cycle et prévues en octobre 2023”, insiste-t-elle.
Selon le CNG, 99% des étudiants ont pu mener à terme l’épreuve de lecture critique d’articles (LCA) et 97% des étudiants ont pu valider totalement leur épreuve de composition. Elle reconnaît cependant “lors de la première épreuve du lundi 13 mars après-midi” que “des dysfonctionnements du système informatique sont apparues inédites par rapport aux sessions des années précédentes”. “Il s’agissait principalement de difficultés de validation par les étudiants des réponses aux questions traitées, dont la répétition a perturbé le bon déroulement de l’épreuve et a suscité légitimement des inquiétudes chez les étudiants”, même si les équipes techniques du CNG ont constaté que “85% des étudiants ont pu traiter complètement l’épreuve dans le temps imparti”.
Elle assure que les données ont d’ores et déjà été analysées pour une “mise en place de correctifs”. “Un retour d’expérience complet sera établi à l’issue de la correction des trois épreuves et partagé avec les différents acteurs”, explique-t-elle également. Quant à la demande des étudiants de pouvoir réaliser un nouveau test blanc, elle répond que cela est “probable”. “Ceci permettra de sécuriser au mieux les épreuves classantes nationales du mois de juin 2023”, reconnaît-elle.
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