“Terminé”, le modèle rigide de la Paces, expliquait la Conférence nationale des doyens lors de la présentation de la réforme du premier cycle des études de médecine en septembre dernier. A sa place : les PASS (Parcours d’accès spécifique santé) et les L.AS (Licence avec accès santé).
Mais alors que les concours sont reportés, voire modifiés dans les facultés de Marseille et de Toulouse notamment, qu’advient-il des étudiants souhaitant redoubler leur année ? Dans le cas des primant set des doublants, la situation est différente.
Le redoublement étant inscrit dans la loi, les actuels étudiants en Paces auront la possibilité de refaire leur année. Exception pour eux : il s’agira d’une Paces “avec un numerus clausus spécifique, mais qui ne sera pas ouverte à des néo-bacheliers”, explique le Pr Patrice Diot, président de la Conférence nationale des doyens. Ce sera une sorte de double voie dans toutes les facultés de France, réservée uniquement aux Paces de cette année qui auront choisi de redoubler.
Autre possibilité pour les primants de cette année : s’inscrire en L.AS via Parcoursup. Pour rappel, l’étudiant choisit dans cette voie une licence majeure de son choix (par exemple, le droit, la chimie, l’économie.) qui correspond à ses “points forts” avec une “option accès santé”. Plusieurs cas de figures s’offrent ensuite : S’il valide sa première année (soit 60 crédits universitaires ECTS), il peut alors candidater via une passerelle à la spécialité MMOP de son choix. Si le dossier n’est pas accepté en MMOP, il poursuit “classiquement” sa deuxième année de majeure et peut re-tenter, l’année suivante, la candidature en MMOP, comme l’expliquait Egora dans un précédent article.
Possible triplement
Pour les redoublants de cette année, c’est la procédure d’orientation via Parcoursup qui prime. “Les redoublants de cette année sont dans la même situation que les redoublants de l’an passé. Ces derniers n’avaient pas la crise Covid mais savaient pertinemment qu’ils devaient s’inscrire sur Parcoursup”, prévient Patrice Diot qui alerte sur des défauts de précaution de la part de certains étudiants.
Mais les circonstances étant spéciales du fait de la crise, “on regardera de façon attentive les éventuelles demandes de triplement, assure le Doyen des doyens. Même si le triplement n’est pas conseillé, c’est vrai que les circonstances pourraient exposer des jeunes pour telle ou telle raison à avoir eu des pertes de chance et de succès au cours de leur redoublement. On a donc convenu de regarder cela très attentivement.”
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