Une étude indienne menée sur des femmes ayant un cancer du sein traitées par doxorubicine et cyclophosphamide montre ainsi que l’ajout d’olanzapine au traitement antiémétique de référence, l’aprépitant, fait disparaitre les vomissements chez plus de 98 % des sujets, que ce soit en période aigue (1 jour post-chimio) ou pour l’ensemble de la période de surveillance de 5 jours. Lorsque les molécules sont prises séparément, les performances de l’olanzapine apparaissent supérieures à celle de l’aprépitant. La supériorité de l'olanzapine sur l'aprépitant est confirmée dans une deuxième étude, russe, réalisée sur 93 patients, qui montre que le nombre de malades ne présentant plus aucune nausée était presque doublé dans le groupe olanzapine par rapport au groupe aprépitant (44,3 contre 24). Dans cet essai, les patients n’ayant aucun vomissement et n’ayant eu recours à aucun traitement de secours représentait 74,4 % du groupe olanzapine contre 54 % du groupe aprépitant. Enfin, dans une vaste étude japonaise réalisée sur plus de 700 patients sous cisplatine, les auteurs ont montré que l’olanzapine pourrait même être utilisée à demi-dose par rapport à ce qui était pratiqué jusqu’à présent (10 mg). Ce résultat est particulièrement intéressant parce qu'il permettrait de diminuer le principal effet secondaire de l’olanzamine que sont les somnolences.
Ainsi, les auteurs de cette étude ont montré que 8 patients sur 10 ayant été traités par olanzapine 5mg en plus du traitement antiémétique standard (dont l'aprépitant) ne présentait plus aucun vomissement ni besoin de traitement de secours au cours de la phase allant de 24 à 120 heures post-chimiothérapie, contre 65,8 % lorsque la molécule était remplacée par un placebo. Un contrôle total de la symptomatologie (pas de nausée ni de vomissement ni de traitement de secours) était obtenu chez 60 % des patients sous olanzapine, contre 50 % sous placebo. Une somnolence a été notée par 43 % des patients traités, contre 33 % sous placebo.
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