L’efficacité et la tolérance des traitements utilisés dans le diabète de type 2 justifient maintenant d’analyser les effets non seulement sur l’hémoglobine glyquée mais également sur les complications et en particulier sur les complications cardiovasculaires.
Ceci a amené une équipe d’Oxford à mettre en place une étude (randomisée versus placebo) visant à analyser les effets cardiovasculaires de l’adjonction d’exénatide hebdomadaire à la prise en charge habituelle chez des patients diabétiques de type 2 avec ou sans complication cardiovasculaire au début de l’étude. Ils ont reçu des injections sous-cutanées hebdomadaires de 2 mg d’exénatide retard ou de placebo. Le critère d’évaluation principal était la première survenue d’un décès de cause cardiovasculaire, d’un infarctus du myocarde non fatal et d’un AVC non fatal. En tout, 14 752 patients (dont 73.1 % avaient une pathologie cardiovasculaire connue) ont été suivis sur une période de 3.2 années. Le critère d’évaluation principal est survenu chez 839 des 7 356 patients (11.4 % ; 3.7 événements pour 100 personnes/année) dans le groupe exénatide et chez 905 des 7 396 patients (12.2 % ; 4 événements pour 100 personnes/année) dans le groupe placebo, donnant un hazard ratio de 0.91 (IC 95 % = 0.83 à 1) en analyse en intention de traiter, indiquant que l’administration d’exénatide 1 fois par semaine n’était pas inférieure au placebo en termes de sécurité (p < 0.001 pour la non infériorité) mais n’était pas supérieure au placebo en termes d’efficacité (p = 0.06 pour la supériorité). Les taux de décès d’origine cardiovasculaire, d’infarctus du myocarde fatal ou non fatal, d’AVC fatal ou non fatal, d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque et d’hospitalisation pour syndrome coronaire aigu et l’incidence de la pancréatite aiguë, du cancer du pancréas, du cancer médullaire de la thyroïde et d’événements secondaires graves n’était pas différents entre les deux groupes. En conclusion, chez les patients diabétiques de type 2 avec ou sans pathologie cardiovasculaire préalable, l’incidence des événements cardiovasculaires majeurs n’était pas significativement différente entre les patients qui reçoivent l’exénatide hebdomadaire et ceux qui reçoivent le placebo.
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