La toxicité oncologique de ce produit était déjà connue, concernant en particulier les cancers du nasopharynx ; cependant, son impact sur le risque de leucémies n’était pas clairement établi jusqu’à présent.
Les experts de l’Anses se sont donc penchés sur cette question, et ont confirmé le lien. Ils listent aussi les nombreuses professions concernées. En effet, le formol est largement utilisé, en particulier comme conservateur en thanatopraxie, comme désinfectant en milieu hospitalier et en agriculture, ou encore comme fixateur dans les laboratoires d’anatomo-cytopathologie. Il est aussi utilisé dans l’industrie du bois, du textile ou encore du caoutchouc.
Il s’agit donc désormais de favoriser l’obligation de substitution du formaldéhyde, mais aussi d’accompagner les patients et de mieux informer les médecins sur ce lien. En effet, jusqu’à présent peu de demandes de reconnaissance en maladie professionnelle ont été recensées. "Les onco-hématologues et leurs équipes, en lien avec les médecins traitant et les médecins du travail, ont un rôle important à jouer pour améliorer le repérage des expositions professionnelles au formaldéhyde et aider leurs patients dans leur démarche de reconnaissance", souligne l’Anses.
Ces nouvelles données constituent donc "un argument fort en faveur de la création de tableaux de maladie professionnelle dans les régimes agricole et général, qui faciliteraient ainsi la reconnaissance de cette maladie pour les travailleurs exposés", conclut l’agence sanitaire.
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