L’incidence de la gastroentérite est en augmentation, au bout de 15 semaines d’épidémie.
Cette année, l’épidémie de gastro-entérite joue les prolongations. Ainsi, selon les dernières données de Santé publique France, au 14 mars 2018, l’incidence nationale de la diarrhée aiguë ayant conduit à une consultation en médecine générale était de 133 cas / 100 000 habitants. Et, si ce taux reste sous le seuil épidémique national, qui est de 162 cas/100 000 habitants, il est cependant en augmentation par rapport à la semaine précédente (118 cas/100 000 habitants). La majorité des régions montre une activité en hausse. En outre, 5 régions présentent un taux supérieur au seuil épidémique : les Hauts de France, la Normandie, l’Ile-de-France, la Bretagne, et la Nouvelle Aquitaine qui a dépassé ce seuil cette semaine. "Les taux d’incidence les plus élevés sont observés en : Hauts-de-France (197 cas pour 100 000 habitants), Pays de la Loire (170) et Ile-de-France (146)", précise le réseau Sentinelles. Cette tendance est confortée par les données de médecine de ville : ainsi, la proportion de consultations pour GEA est en légère hausse (8,4 %) par rapport à la semaine dernière. En particulier, l’augmentation de l’activité chez les enfants de moins de 5 ans se poursuit (11,8 %). Et concernant l’activité hospitalière, la part d’activité des services d’urgences hospitaliers pour gastro-entérite aiguë est stable par rapport à la semaine précédente. Cette année, contrairement à l’année dernière l’épidémie a commencé de façon classique début décembre. En 2016, elle avait démarré avec plus de 2 mois d’avance à la mi-octobre. En revanche, l’épidémie 2017-2018 semble particulièrement prolongée, bien que d’amplitude relativement modérée : les chiffres montrent que la France est actuellement dans sa 15ème semaine d’épidémie, alors qu’en moyenne cette infection s’étale sur 7 semaines, avec un début en moyenne fin décembre et un pic en janvier. Et vu la tendance à la hausse observée dans la majeure partie du pays, il est vivement recommandé de maintenir les mesures de précautions visant à diminuer la transmission (lavage des mains nettoyage des surfaces, réhydratation précoce chez le nourrisson., …).
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus