Aux Etats-Unis en 2019, environ 1 foyer sur 10 était considéré comme étant en insécurité alimentaire et le chiffre montait à 1 foyer sur 7 quand le foyer comportait des enfants. Les conséquences de cette insécurité alimentaire sur le diabète chez les sujets jeunes et les jeunes adultes ont fait l’objet d’une enquête aux Etats-Unis avec en particulier des questions sur le recours à des programmes d’assistance dans la fourniture d’aliments. Sur 2561 personnes ayant répondu à l’enquête (âgés de 10 à 35 ans dont 79.6 % avaient moins de 25 ans), 2177 avaient un diabète de type 1 (âge moyen 21 ans ; 71.8 % de blancs non hispaniques, 11.8 % de noirs non hispaniques, 13.3 % d’hispaniques) et 384 avaient un diabète de type 2 (âge moyen 24.7 ans dont 18.8 % de blancs non hispaniques, 45.8 % de noirs non hispaniques, 23.7 % d’hispaniques). La prévalence globale de l’insécurité alimentaire à la maison était de 19.7 % (IC 95 % = 18.1 – 21.2). L’insécurité alimentaire était plus fréquente chez les patients ayant un diabète de type 2 que chez ceux qui avaient un diabète de type 1 (30.7 % vs 17.7 %). En modèle de régression multivarié, les jeunes adolescents ou jeunes adultes qui recevaient des programmes MEDICAID ou MEDICARE ou qui n’avaient pas d’assurance, dont les parents avaient un faible niveau socio-éducatif et qui avaient les revenus les plus bas, avaient un risque supérieur d’être en insécurité alimentaire. Parmi eux, 14.1 % (12.7 – 15.5) étaient obligé d’avoir recours à des programmes d’assistance alimentaire avec une participation supérieure chez ceux qui avaient un diabète de type 2 en comparaison de ceux qui avaient un diabète de type 1. Dans le même numéro de Diabetes Care sont publiées des données sur la peur des hypoglycémies dans cette population. Chez les adultes ayant un diabète de type 1 et une insécurité alimentaire, les scores de peur de l’hypoglycémie étaient supérieurs en comparaison de ceux qui n’avaient pas d’insécurité alimentaire. Il n’y avait pas de différence en termes de statut d’insécurité alimentaire chez les adolescents ayant un diabète de type 1. En revanche, les adultes ayant un diabète de type 2 avaient une peur supérieure des hypoglycémies lorsqu’ils étaient en insécurité alimentaire en comparaison de ceux qui avaient de quoi s’alimenter correctement à la maison. Ces deux articles soulignent donc la prévalence importante de la sécurité alimentaire aux Etats-Unis chez les patients diabétiques jeunes et les conséquences en termes de peur des hypoglycémies et donc de qualité de l’équilibre. Tous ces éléments doivent être pris en compte dans les démarches d’éducation thérapeutique.
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