Dans cette étude, les patients diabétiques de type 2 dont l’hémoglobine glyquée était entre 6,5 et 12 % et qui avaient soit une pathologie cardiovasculaire athéroscléreuse connue, soit de multiples facteurs de risque CV et une clairance de la créatinine d'au moins 60 ml/min, ont été randomisés pour recevoir soit 10 mg de dapagliflozine soit du placebo et cela une fois par jour. Le critère cardio-rénal composite pré-spécifié était défini comme une diminution confirmée d’au moins 40 % du débit de filtration glomérulaire à moins de 60 ml/min/1,73 m2, ou une insuffisance rénale terminale définie comme la nécessité d’une dialyse pendant au moins 3 mois, ou d’une transplantation rénale ou d’un taux de filtration glomérulaire confirmé < 15 ml/min/1.73 m2 ou, enfin, du décès de cause rénale ou cardiovasculaire. Le critère rénal composite pré-spécifié était le même que le critère cardiorénal, sauf les décès d’origine cardiovasculaire. L’essai s’est déroulé entre 2013 et 2018. Le suivi a porté sur 4,2 années. Sur 17 160 participants randomisés, 8162 (47,6 %) avaient un taux de filtration glomérulaire d’au moins 90 ml/min/1,73 m2, 7732 (45,1 %) avaient un taux de filtration glomérulaire entre 60 et 90 ml/min/1,73 m2 et 1265 (7,4 %) avaient un taux de filtration glomérulaire de moins de 60 ml/min/1,73 m2 au début de l’étude. 6974 de ces patients, soit 40,6 %, avaient un antécédent cardiovasculaire athéroscléreux et 10186 (59,4 %) avaient de multiples facteurs de risque CV. Le critère composite cardio-rénal a été significativement réduit sous dapagliflozine en comparaison du placebo (HR = 0,76 ; IC 95 % = 0,67 – 0,87, p < 0,0001) ; le hazard ratio pour le critère d’évaluation composite spécifique du rein (excluant les décès cardiovasculaires) était de 0,53 (0,43 – 0,66, p < 0,0001). Sous dapagliflozine, on observe une réduction du déclin du taux de filtration glomérulaire à moins de 60 ml/min/1,73 m2 (120, soit 1,4 % vs 221, soit 2,6 % ; HR = 0,54 ; 0,43 – 0,67, p < 0,0001). Le risque d’insuffisance rénale terminale ou de décès d’origine rénale était inférieur dans le groupe dapagliflozine en comparaison du groupe placebo (11, soit 0,1 % vs 27, soit 0,3 % ; HR = 0,41 ; 0,2 – 0,82, p = 0,12). Les critères composites cardio-rénal et spécifique du rein étaient améliorés avec la dapagliflozine en comparaison du placebo et cela dans tous les sous-groupes pré-spécifiés en fonction du taux de filtration glomérulaire et de la présence ou de l’absence de facteurs de risque cardiovasculaire. Six mois après la randomisation, la diminution moyenne du taux de filtration glomérulaire était supérieure dans le groupe dapagliflozine par rapport au groupe placebo. Le changement moyen était le même après 2 ans mais à 3 et 4 ans, la diminution moyenne du taux de filtration glomérulaire était inférieure dans le groupe dapagliflozine en comparaison du groupe placebo. En conclusion, la dapagliflozine semble prévenir et réduire la progression de la néphropathie en comparaison du placebo dans cette population large et variée de diabétiques de type 2 avec ou sans facteurs de risque cardiovasculaire athéroscléreux dont la plupart avaient une fonction rénale préservée.
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