La consommation de fruits et légumes atteint son plus bas niveau depuis 2007. Et la recommandation de manger 5 fruits et légumes par jour, préconisée par le Programme national nutrition santé (Pnns) en 2001, est loin d’être atteinte par une majorité de la population. C’est ce qui ressort de la dernière enquête du centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), qui vient d’être publiée.
Grace à son système d’enquête sur les Comportements et consommations alimentaires en France (Ccaf), le Crédoc a pu évaluer à la demande des acteurs de la filière des fruits et légumes, l’évolution sur 10 ans de cette recommandation du Pnns. Les résultats montrent qu’en 2016 seulement 25 % des adultes français suivaient la recommandation de manger 5 fruits et légumes par jour, contre 31 % en 2010. La crise économique semble avoir balayé la progression qui avait été observée entre 2007 et 2010, période pendant laquelle la proportion d’adultes respectant la recommandation était passé de 27 à 31%. Et la part des petits consommateurs (moins de 3,5 portions par jour s’est accrue de 8 points par rapport à 010, atteignant 54% en 2016. Chez les enfants il en est de même : seulement 6 % consomment plus de cinq portions de fruits et légumes par jour ; et la part de très petits consommateurs (moins de deux portions par jour) est passée de 32 % en 2010 à 45 % en 2016. Les catégories sociales peu ou pas diplômées sont celles qui en consomment le moins. "Toutefois, la baisse constatée ces dernières années est plus accentuée dans les catégories les plus diplômées et dans les familles de trois enfants ou plus", précise le Crédoc. Parmi les diplômés de niveau Bac + 3, la part des petits consommateurs de fruits et légumes (moins de 3,5 portions par jour) a augmenté de 19 points en six ans contre + 9 points parmi les non diplômés. Aujourd'hui, les jeunes générations sont plus diplômées et consomment de moins en moins de fruits et légumes. L’enquête met aussi en évidence que les inégalités les différences territoriales continuent de s'accentuer dans ce domaine de la nutrition. Ainsi, dans la région Nord par exemple, la part des petits consommateurs (moins de 3,5 portions par jour) est passée de 45% à 75 % de 2010 à 2016. Alors que dans le même temps, cette part est restée identique dans le Sud-Est et dans l'Ouest.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus