Mieux repérer et orienter les enfants présentant des troubles neurodéveloppementaux
Les troubles du neurodéveloppement à type de troubles du spectre de l’autisme (TSA), trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA-H), troubles DYS (Dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dyscalculie, dysorthographie), ou encore trouble du développement intellectuel (TDI) concerneraient 10 % des naissances. L’enjeu pour ces enfants – et leurs parents -, est une prise en charge précoce qui permet de réduire la sévérité et l’impact des ces symptômes, comme le souligne Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement . « Avant 2020, c’était la triple peine pour les parents d’un enfant qui se développait de façon inhabituelle : un accès aux bilans et aux interventions très inégaux sur le territoire national car dépendant de leur capacité à les payer, des diagnostics inexistants ou tardifs, des parcours chaotiques et des interventions parfois inadaptées. Or, les enjeux sont énormes dans les premières années de vie car un enfant, peu ou mal accompagné, c’est un futur élève en grande difficulté puis un adulte en situation de handicap qui aura du mal à avoir un projet de vie autonome. Ces pertes de chances étaient inacceptables ». Pour répondre à cette problématique, des plateformes de coordination et d'orientation des troubles du neuro-développement (PCO-TND) ont été créés dans le cadre de la stratégie nationale autisme-TND, incluant des équipes pluriprofessionnelles avec des psychologues, des ergothérapeutes, des psychomotriciens, etc. On compte actuellement 91 PCO, soit presque une par département, dont l’activité s’est beaucoup développée ces derniers mois. Ainsi, en février 2020, seuls 150 enfants bénéficiaient de l’accompagnement d’une PCO. Mais on en comptait déjà 6 000 un an plus tard, puis 15 000 en septembre 2021. Et depuis le début de cette année, 10 000 enfants supplémentaires ont été repérés et accompagnés par l’une de ces structures. Au total, l’objectif initialement fixé de 30 000 enfants de moins de 7 ans repérés et pris en charge a été atteint, six mois avant son terme sont terme. Les professionnels des PCO ont « été remarquables, souligne Claire Compagnon, car face à la pandémie tous sont restés engagés et mobilisés. Cela explique pourquoi nous avons atteint notre objectif avant le terme prévu ». Ce développement fait suite à une campagne de mobilisation menée auprès des professionnels concernés. En particulier, la délégation interministérielle et la Caisse Nationale d’Allocation Familiale (CNAF) ont piloté la création d’un « Livret d’observations partagées parents/professionnels de la petite enfance », diffusé aux assistantes maternelles, auxiliaires de puériculture ainsi qu’aux personnels des crèches. Ces bons résultats, selon Claire Compagnon, ne doivent pas faire oublier que « le travail n’est pas terminé. Il nous faut désormais poursuivre le repérage et aller au-delà de ce chiffre de 30 000 enfants de moins de 7 ans repérés et accompagnés. Nous devons également progresser dans la diminution de l’âge du diagnostic ». Par ailleurs, de nouvelles plateformes destinées aux enfants de 7 à 12 ans commencent à ouvrir sur le territoire. « Elles vont renforcer le repérage des enfants présentant d’autres TND comme des enfants avec des troubles Dys ou le TDAH qui se détecte le plus souvent à l’occasion de l’entrée dans les apprentissages ».
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus