Prescrit contre l’ostéoporose, le denosumab réduit le risque de diabète de type 2

18/05/2023 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme Rhumatologie
Le denosumab, un anticorps monoclonal humanisé contre le ligand du récepteur activateur de NF-κB (RANKL), est un médicament anti-résorptif puissant qui inhibe la résorption osseuse.

Le denosumab est indiqué chez les femmes ménopausées et les hommes ostéoporotiques ainsi que chez les sujets ayant une ostéoporose induite par les glucocorticoïdes et qui sont à haut risque de fractures. Les études récentes suggèrent une association entre RANKL/RANK et le métabolisme énergétique. Afin d’estimer l’effet du denosumab en comparaison des biphosphonates sur la réduction du risque de diabète de type 2 chez les adultes ayant une ostéoporose, une étude de population a été réalisée à partir d’une base de données électronique simulant une étude randomisée. Les sujets âgés de 45 ans ou plus qui utilisaient le denosumab ou un biphosphonate oral pour une ostéoporose ont été comparés dans une base de données du Royaume-Uni entre 1995 et 2021. 4 300 nouveaux utilisateurs de denosumab ont été appariés en score de propension à 21 038 utilisateurs de biphosphonates oraux et suivis pendant une moyenne de 2.2 années. Le taux d’incidence du diabète de type 2 chez les utilisateurs de denosumab était de 5.7 (IC 95 % = 4.3 à 7.3) pour 1000 personnes/année alors qu’il était de 8.3 (7.9 à 9.2) pour 1000 personnes/année dans le groupe utilisant des biphosphonates oraux. L’initiation du denosumab était associée à une réduction du risque de diabète de type 2 (hazard ratio = 0.68 ; 0.52 à 0.89). Les participants ayant un pré-diabète semblaient davantage bénéficier du denosumab en comparaison de ceux qui avaient un biphosphonate oral (hazard ratio = 0.54 ; 0.35 – 0.82) comme l’étaient ceux qui avaient un IMC > 30 kg/m2 (0.65 ; 0.40 à 1.06). En conclusion, dans cette étude de population, l’utilisation du denosumab semble donc bien associée à une réduction du risque de survenue d’un diabète de type 2 en comparaison des biphosphonates oraux chez les adultes ayant une ostéoporose.

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

21 débatteurs en ligne21 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6