Utilisant les données de la U.K. Clinical Practice Research Datalink Aurum, une équipe canadienne a monté une étude de cohorte de population évaluant l’association potentielle entre l’utilisation des sulfonylurées et des β-bloquants en comparaison de l’utilisation des sulfonylurées seules dans le risque d’hypoglycémie sévère. Cette étude portait sur des patients qui avaient démarré un traitement par sulfonylurées entre 1998 et 2020, excluant ceux qui utilisaient des β-bloquants dans les 6 mois précédents. La cohorte a inclus 252 869 patients initiant un traitement par sulfamides hypoglycémiants, d’âge moyen 61.3 ans et dont 43 % étaient des femmes. Le suivi médian était de 7.9 années. Le taux d’incidence des hypoglycémies sévères était de 7.8 pour 1000 personnes/année. L’utilisation concomitante de sulfamides hypoglycémiants et de β-bloquants était associée à une augmentation du risque d’hypoglycémie sévère en comparaison de l’utilisation de sulfamides hypoglycémiants seuls, avec un hazard ratio de 1.53 (IC 95 % = 1.42 – 1.65). Il n’y avait pas de différence de risque entre ceux qui utilisaient des sulfamides hypoglycémiants et des β-bloqueurs non cardio-sélectifs et ceux qui utilisaient des sulfamides hypoglycémiants et des β-bloquants cardio-sélectifs. En conclusion, les β-bloquants peuvent augmenter encore le risque d’hypoglycémie sévère lorsqu’ils sont utilisés de manière contemporaine aux sulfamides hypoglycémiants. La cardio-sélectivité des β-bloquants ne semble pas jouer un rôle majeur à cet égard.
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