Lors du vieillissement cérébral, une zone est partiulièrement sensible, l’hippocampe, dont on connaît l’importance pour la mémorisation, notamment spatiale, c’est-à-dire par exemple pour retrouver le chemin vers son domicile ou sa voiture précédemment garée dans un parking. Au cours de la maladie d’Alzheimer, le vieillissement de l’hippocampe est accéléré, expliquant cette désorientation temporo-spatiale qui est une manifestation précoce de cette maladie.
Des chercheurs du Veterans Affairs Palo Alto Health Care System viennent de publier dans la revue Nature les résultats de leurs travaux montrant qu’une protéine présente dans le sang de cordon ombilical, la TIMP2, est susceptible d’agir au niveau de l’hippocampe vieillissant et de restaurer des fonctions cognitives défaillantes en raison du vieillissement, qu’il soit pathologique ou pas. Pour en faire la démonstration, ces chercheurs de l’équipe du Pr Tony Wyss-Coray ont travaillé sur un modèle animal de souris immunodéficientes, pouvant de ce fait recevoir sans problème des injections de sang de cordon, soumises à un test d’orientation, dit le labyrinthe de Barnes. Les souris sont placées sur une table installée au milieu d’une pièce très éclairée, cette table étant trouée en plusieurs endroits, l’un des trous donnant sur un tube où une souris peut trouver un environnement sécurisant car isolé et sombre. En revanche, les autres trous donnent sur le vide si bien que si elles s’y engagent, les souris chutent jusqu’au sol, sans pour autant se blesser compte tenu de la hauteur. Plus les souris sont âgées, moins elles sont performantes au test d’orientation de Barnes, c’est-à-dire moins elles sont susceptibles de retrouver le trou donnant sur le « tube-refuge ». Mais si les souris les plus âgées reçoivent tous les 4 jours durant 2 semaines des injections de sang de cordon ombilical, leurs capacités évaluées par le test de Barnes sont nettement restaurées. Constatant cela, les auteurs ont alors recherché quelle substance contenue dans ce sang de cordon ombilical était dotée d’une telle capacité et ils ont identifié une protéine, la TIMP2 (Tissue Inhibitor of Metalloprotease 2), qui administrée seule reproduit l’effet observé. Et en administrant à des souris jeunes des anticorps anti-TIMP2, les auteurs ont pu constater que ces jeunes souris perdaient leurs capacités de mémorisation spatiale et avaient donc un comportement similaire à des souris âgées.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus