La HAS donne son feu vert au remboursement des implants et prothèses dentaires
Afin d'améliorer l'accès aux soins dentaires, la Haute Autorité de santé (HAS) s'est prononcée, ce mercredi 6 novembre, en faveur du remboursement des implants et prothèses, dans les édentements complet ou unitaire.
Face à l'augmentation du nombre de personnes édentées, l’Assurance maladie a récemment saisi la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’évaluer la pertinence du remboursement de la prise en charge implanto-prothétique dans deux types d’édentement : l’édentement complet par prothèse amovible complète implanto-retenue (PACIR) et l’édentement unitaire (une ou deux dents) par prothèse fixée unitaire supra-implantaire (PFUSI).
Actuellement, l'Assurance maladie ne rembourse que des prothèses relativement légères, rappelle l'AFP, à l'instar des dentiers, des bridges et des couronnes. Les implants ne sont, eux, pas remboursés, alors que "près d’un million" ont été posés en France l'an dernier, rappelle la HAS dans un communiqué. Or, "le nombre de personnes concernées par la perte d'une voire de l'ensemble des dents est amené à croître".
Jugeant que "la perte d’une voire de la totalité des dents, à la suite de déchaussements ou d’infections, constitue un handicap à la fois fonctionnel, esthétique et social", la Haute Autorité s'est ainsi prononcée ce mercredi en faveur du remboursement "en population générale" de "l’ensemble des actes requis lors des phases pré-thérapeutiques, thérapeutiques et post-thérapeutiques". A savoir, les PFUSI et PACIR.
Des travaux complémentaires prévus
La HAS indique, en outre, qu'elle a été chargée par le ministère de la Santé d'élaborer un document de référence sur la phase pré-thérapeutique, "détaillant les prérequis au traitement implanto-prothétique et rappelant l’ensemble des devoirs du praticien, notamment en matière d’information des patients", qui "servira de base à la réalisation d’un référentiel utilisable par les agences régionales de santé lors d’inspections-contrôles".
"De récentes affaires médiatisées ont en effet mis en évidence des dérives dans certains centres dentaires dits 'à bas coûts'", souligne l'autorité.
Des travaux complémentaires sont prévus afin d’accompagner les professionnels et informer les patients, "comme des fiches sur les différentes techniques d’implantologie, sur les mesures de prévention des complications et sur les inconvénients et bénéfices des différentes alternatives thérapeutiques". En outre, des recommandations sont en cours d’élaboration sur l’antibiothérapie en pratique bucco-dentaire.
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