Pseudopolyarthrite rhizomélique : premières recommandations françaises

25/01/2024 Par Caroline Guignot
Rhumatologie 36e Congrès français de rhumatologie
Ce premier texte de recommandations met l’accent, en particulier, sur la difficulté du diagnostic différentiel et, sur le plan thérapeutique, sur les modalités de la corticothérapie et de ses alternatives.

  Les premières recommandations nationales relatives à la pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR), qui devraient être publiées prochainement, ont été présentées lors du congrès. En l’absence de gold standard diagnostique, les auteurs insistent sur les différents éléments à prendre en compte, sachant que 45% des diagnostics initiaux ne sont pas confirmés à un an. Après avoir vérifié la présence de douleurs inflammatoires des ceintures et d’une CRP élevée, il faut aussi écarter les diagnostics différentiels par un bilan biologique large et complet. Seules les présentations atypiques et les suspicions d’artérite à cellules géantes (souvent associée) doivent cependant faire l’objet d’un examen d'imagerie complémentaire par radiographie, préconisée pour explorer les sites atteints. L'évaluation de l'activité de la maladie doit être réalisée initialement puis à chaque visite à l'aide d'un outil validé. Le traitement est basé sur la corticothérapie, aucun traitement d'épargne cortisonique n'a actuellement d'autorisation de mise sur le marché en France. Avant son initiation, il est nécessaire de réaliser une évaluation et une prise en charge adéquate des comorbidités à risque (fragilité, ostéoporose…). La dose initiale recommandée est de 0,2-0,3 mg/kg, pendant 12 à 18 mois. La dose cumulée doit être la plus faible possible.   Les modalités de la décroissance cortisonique précisée Les moyens non pharmacologiques doivent lui être associés (éducation thérapeutique, activité physique régulière, exercices individualisés, règles hygiénodiététique …). L'objectif thérapeutique est l'obtention de la rémission sans traitement (absence de douleur, de symptômes, de syndrome inflammatoire en lien avec la PPR). Une évaluation après 4 semaines permet de s'assurer de la réponse thérapeutique et de la tolérance. Elle est ensuite menée toutes les 4 à 12 semaines jusqu'à l'obtention de la rémission. La décroissance préconisée est alors de 1mg par mois jusqu'à l'arrêt complet. En cas de poussée lors de la décroissance, il faut rétablir la dose immédiatement précédente pour laquelle le patient était asymptomatique. En pratique, plus de 50 % des patients sont encore sous corticothérapie à 2 ans. En cas de corticodépendance (apparition de plus d'une rechute empêchant de passer sous le seuil de 5mg/j), il faut envisager une stratégie d'épargne cortisonique après discussion collégiale (tocilizumab, sarilumab ou à défaut, méthotrexate). La durée précise de ce traitement et les modalités d’arrêt (diminution progressive ou arrêt) ne sont pas clairement formalisées.     Au programme de ce dossier :

     

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2