Vaccination contre le HPV dans les collèges : Rousseau revoit son objectif à la baisse
Alors que la campagne de vaccination contre le papillomavirus a commencé en octobre dernier, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a déclaré ce mercredi auprès de l’AFP qu’il espérait que "150 000 élèves de 5e" soient vaccinés cette année. "Si on est à 150 000, c'est autant [de personnes] qui ne développeront pas un cancer de l'utérus, de la vulve, de la gorge", détaille-t-il. Sur les 800 000 élèves de 5e, le ministre de la Santé a déjà reçu 150 000 retours, "50 000 refus et 100 000 acceptations".
Si l’objectif affiché en septembre était que 30% des élèves de 5e soient vaccinés au collège cette année - soit 240 000 jeunes, le ministre de la Santé a donc revu ce taux à la baisse. "Je pense qu'on n'y sera pas, a-t-il avoué, certaines personnes nous disent que l'information est trop compliquée, d'autres qu'elle est trop simple. Il faut adapter nos outils". "C'est un début, il faudra de la ténacité", a-t-il conclu.
Cette campagne est selon lui "hétérogène", ce sont "plutôt les CSP+ qui répondent favorablement", indique-t-il. "Il faut qu'on trouve les mots pour convaincre", a ajouté le ministre. Aurélien Rousseau a aussi comparé les résultats selon les zones géographiques. Même si les remontées sont pour l’instant "très partielles", elles montrent qu’en Bretagne par exemple, la vaccination "marche très fort". A l’inverse, dans certains départements comme la Seine-Saint-Denis, le taux de vaccination est très différent selon les établissements. Il varie de "8% dans certains collèges à 35% dans d'autres", a précisé le ministre.
Cette campagne concerne tous les établissements publics ainsi que les établissements privés volontaires. Mais fin octobre, le secrétariat général de l'enseignement catholique a recommandé aux collèges sous contrat de "suspendre" cette campagne, par "motif de précaution". Cette décision fait suite au décès d'un collégien, victime d'une chute après un malaise post-vaccinal. L'ARS a pourtant précisé que ce type de malaise "peut survenir du fait du stress provoqué par la vaccination mais est sans lien avec le produit vaccinal" ou avec "un défaut de qualité du vaccin". Une enquête a été ouverte par le parquet de Nantes pour homicide involontaire.
[Avec AFP]
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