Violée dans un box des urgences, une patiente porte plainte pour "mise en danger"
"C’est un double choc pour cette jeune femme. Au traumatisme de l’agression elle-même s’ajoute le fait qu’elle ait été commise dans un lieu où elle n’aurait jamais imaginé être en insécurité", souligne son avocate, Me Laura Abecassis, dans les colonnes du Parisien, qui révèle l'affaire avec RMC.
Dans la nuit du 28 octobre, vers 4 heures du matin, un infirmier du service des urgences de l'hôpital Cochin, à Paris, est alerté par les cris d'une patiente, âgée de 34 ans. Admise pour un traumatisme crânien, la jeune femme était étendue dans le box, "dans les vapes", lorsqu'elle a senti une douleur au bas ventre : un homme est en train de la pénétrer avec ses doigts.
L'agresseur prend la fuite, avant d'être interpellé une heure plus tard par la police grâce à la description fournie par le soignant et la patiente, en possession de la carte bancaire de la victime.
Agé de 22 ans et déjà sous le coup de deux obligations de quitter le territoire suite à plusieurs arrestations, l'homme a été mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 30 octobre pour viol commis par une personne sous l'emprise de stupéfiants, vol et escroquerie.
D'après RMC et Le Parisien, l'agresseur présumé a été aperçu ce soir-là aux abords de la péniche où la jeune femme, sous l'emprise de l'alcool, avait chuté, rodant autour d'elle alors qu'elle était inconsciente sur le sol. Peu après, les pompiers avaient été rappelés pour venir en aide à cet homme, apparemment en coma éthylique, et le conduire également aux urgences de Cochin. La vidéosurveillance montre qu'il est sorti de son box après y avoir été installé, passant de box en box, laissant penser à une agression préméditée. Les analyses révèlent qu'il n'était pas sous l'emprise de l'alcool, mais du cannabis et de la cocaïne.
L'AP-HP confirme une "agression"
Mercredi 23 novembre, la jeune femme a déposé plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. "Cette plainte sert à vérifier s’il y a eu un manquement de l’établissement ou du personnel pour assurer la sécurité des patients et notamment de ma cliente", commente son avocate.
Dans un communiqué, diffusé en fin d'après-midi jeudi 24 novembre, l'AP-HP a confirmé une "agression", se gardant de parler de viol pour le moment. A 4 heures du matin, le patient "a été vu sortant de la chambre de la victime", précise le communiqué. "Le personnel du service s’est tout de suite rendu auprès de la patiente pour en comprendre la raison. Il a tenté d’intercepter le suspect, qui s'est alors débattu et s’est enfui, puis a immédiatement contacté les services de police qui se sont rendus sur place très rapidement pour entendre la victime, qui a ensuite été orientée vers les urgences médico-judiciaires. Une analyse précise de la chronologie des événements est en cours en interne afin de mettre en lumière les circonstances précises de cette agression."
[avec RMC, Le Parisien et AFP]
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