Stages obligatoires en libéral mais pas touche à la liberté d'installation : comment Pécresse veut mettre fin aux déserts médicaux
La situation médicale en France est "critique", a alerté Valérie Pécresse mercredi 20 octobre au micro de France Bleu Maine. "Nous sommes passés cette année sous la barre des 100.000 médecins généralistes", a-t-elle notamment souligné. En Sarthe, où la candidate à l’investiture des Républicains pour l’élection présidentielle était en déplacement, 13% des habitants n'ont d’ailleurs pas de médecin traitant à l’heure actuelle. A quelques semaines de la primaire de la droite, la présidente de la région Ile-de-France a donc énoncé ses idées pour mettre fin aux déserts médicaux qui continuent de s’accroître. Avec en premier champ dans son viseur : la formation universitaire sur laquelle "il va falloir mettre le paquet", a-t-elle insisté. A moyen terme, il faut "mettre vraiment fin au numerus clausus". "Le Gouvernement a dit qu’il allait le faire mais les universités n’ont ni la place ni les moyens pour former ces médecins".
La candidate entend également valoriser l’exercice libéral : "Au bout deux-trois ans, on peut commencer à envoyer ces jeunes étudiants en stage et il faudra qu'il y ait un stage de médecine générale dans toutes les études de médecine, de façon à ce qu’ils puissent aller en pratique libérale systématiquement, notamment dans les territoires carencés." Un stage de spécialité en libéral devrait également être imposé selon elle : "Il faut qu'on ait une arrivée très rapide de ces jeunes médecins dans les territoires." Des bourses pour les étudiants Sujet de tous les débats, l’obligation d’installation ne fait pas partie de ses convictions : elle est aujourd’hui "contraire à la pratique libérale", a estimé Valérie Pécresse qui propose à la place un système de "donnant-donnant", "c’est-à-dire des bourses pour leur payer leurs études de médecine en contrepartie d'un engagement à servir pendant dix ans dans une zone carencée". Des expérimentations...
en ce sens ont déjà débuté et la présidente de l’Ile-de-France appelle à les poursuivre. Sur le système de soins de façon globale, Valérie Pécresse appelle à le "débureaucratiser" et prévoit notamment la suppression de 150.000 postes de fonctionnaires. "Nous avons malheureusement un système de soins dans lequel nous avons 30% de coûts administratifs supplémentaires sur l'hôpital par rapport à l'Allemagne. Nous dépensons plus que l'Allemagne pour l'hôpital mais moins pour les soins et plus pour l'administratif. […] C'est cette administration administrante que je veux simplifier", a-t-elle expliqué.
Ces suppressions cibleront notamment les "doublons" que l’on retrouve "dans les 1.500 structures paraétatiques". "L'Etat et les collectivités locales font souvent deux fois la même chose. […] Il faudra transférer des blocs de compétences." [avec France bleu]
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