Et dans le même temps, comme chaque année, on s’apprête à affronter la vague hivernale de la grippe saisonnière contre laquelle on dispose d’un vaccin, certes d’efficacité relative mais incontestable pour la majorité des vaccinés. Et paradoxalement, chaque année, une part non négligeable de la population éligible à cette vaccination s’en détourne, parfois sinon souvent dans l’indifférence du corps médical. Et les milliers de morts dus à cette grippe passeront une fois de plus sous silence. Etonnant paradoxe. Serons-nous demain aussi circonspects face à un vaccin contre le Sars-CoV-2 ? Un sondage* le laisse entrevoir puisque seuls 59% des Français y déclarent envisager de se faire vacciner en cas de disponibilité d’un vaccin, un des scores les plus bas d’Europe. Etonnant paradoxe au pays de Louis Pasteur. A homme paradoxal, pays paradoxal. Qui a laissé fuir la fabrication de ses principes actifs vers les nouveaux géants asiatiques et semble aujourd’hui découvrir sa dépendance sanitaire, menace pourtant régulièrement évoquée dans ces colonnes au cours des années passées. Qui a laissé fuir son outil de production de médicaments vers ses proches voisins européens alors même qu’il était premier producteur européen il y a quelques années, et s’étonne maintenant d’être en voie de désindustrialisation. *Sondage Ipsos réalisé début septembre dans 27 pays européens
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