Ces soignants positifs au Covid mais asymptomatiques, qui continuent de travailler : "Inconcevable"

21/09/2020 Par Aveline Marques

Alors que les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux, le maire LR de Nice a demandé au ministre de la Santé de protéger le personnel hospitalier. Faute de pouvoir les remplacer, et conformément à un avis du HCSP, certains établissements demandent aux personnels asymptomatiques de rester en poste. "Il est pas concevable que les mêmes règles qu'on réclame pour tous les citoyens ne soient pas appliquées pour un agent hospitalier qui serait touché par le Covid", a dénoncé Christian Estrosi, lors d'un point presse vendredi. Le maire LR de Nice, également président du conseil de surveillance du CHU, s'est ému du fait que des personnels hospitaliers, testés positifs au Covid mais asymptomatiques, doivent continuer à travailler car "on n'a pas les moyens de les remplacer". "Je demande au ministre de la Santé de protéger le personnel hospitalier, qu'il soit médical, paramédical et jusqu'aux employés d'entretien", a déclaré l'élu. "La règle est de continuer à venir travailler en respectant les gestes barrière", a confirmé à l'AFP une salariée de l'hôpital L'Archet, de Nice. Cette soignante, qui travaille en chambre Covid, affirme n'avoir été dépistée qu'une seule fois depuis le début de l'épidémie. "Chaque agent testé positif au CHU est contacté le lendemain du prélèvement par le médecin du travail qui lui indique la conduite à tenir", a précisé le CHU de son côté. "Sur cette base, l'agent est orienté vers son médecin traitant qui se prononce sur l'arrêt de travail", a ajouté l'établissement. Depuis quelques jours, les témoignages de soignants se multiplient sur les réseaux sociaux, montrant que les soignants de Nice sont loin d'être une exception.  

  Une politique RH qui se fonde sur un avis du Haut Conseil de santé publique, daté du 23 mai, relatif "à la conduite à tenir pour les professionnels intervenant en établissements de santé et en établissements sociaux et médico-sociaux selon leur statut vis à vis du SARS-CoV-2". Pour les personnels hospitaliers qui se révèlent positifs, la règle est l'éviction de 7 jours et la reprise du travail le 8e jour. Mais pour le personnel "non remplaçable", la "possibilité dégradée d'un maintien en poste avec un renforcement des mesures de précaution et d'hygiène est envisageable", juge le HCSP. Interrogée par LCI, la direction générale de la Santé précise que ce n'est pas "une règle en soi" et que les décisions sont prises "en fonction des capacités de chaque hôpital" et "après l'évaluation de la balance bénéfice-risque pour le patient". [avec LCI.fr et AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
5 débatteurs en ligne5 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5