La vente de médicaments à l'unité, expérimentée avec succès du temps de Marisol Touraine, figurait au programme du candidat Macron. Mercredi 27 novembre, les députés ont approuvé en commission un amendement LREM au projet de loi anti-gaspillage, généralisant la dispensation de médicaments à l'unité en pharmacie à partir du 1er janvier 2022, "lorsque leur forme pharmaceutique le permet". Si la mesure est adoptée, un décret devrait ensuite préciser "les modalités de conditionnement, d'étiquetage, d'information de l'assuré et de traçabilité". "Les armoires de nos concitoyens sont pleines de médicaments non utilisés", pointe la députée LREM Nathalie Sarles. Cette élue de la Loire s'appuie sur des chiffres de l'Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM) selon lequel un habitant jetterait chaque année 1,5 kg de médicaments. "Ça existe ailleurs, comme au Canada. On sait que ça produit des résultats. Un kilo et demi chaque année qui part à la poubelle ou, pire encore, dans les toilettes et qui vont contaminer et polluer les eaux, c'est un vrai sujet", a abondé le socialiste Guillaume Garot. À droite, Fabien Di Filippo (LR) s'est interrogé sur "l'impact en termes d'hygiène, de sécurité, de notices de posologie et de facilitation des contrefaçons" ainsi que sur le "coût supplémentaire pour les pharmaciens". L'expérimentation menée entre novembre 2014 et novembre 2015 dans 100 officines françaises, à la demande de Marisol Touraine, a démontré une amélioration de l'observance ainsi qu'une réduction de 10% du nombre de comprimés délivrés. [avec AFP]
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