Les pharmaciens, bientôt rémunérés pour ne pas dispenser certains médicaments prescrits ?
"Outre la remise en cause du magistère médical et de la prescription, le SML estime que cette situation pose un véritable problème à la fois éthique et moral, puisque pour la première fois, une profession pourra prospérer en supprimant l’accès des patients aux soins prescrits par le médecin", dénonce le syndicat dans un communiqué daté du 19 novembre. En cause, le nouveau dispositif de "dispensation adaptée", dont l'objectif est, d'après la Cnam, "de s’assurer de la délivrance de la quantité pertinente de médicaments nécessaires au traitement afin d’éviter notamment tout risque de mésusage". Les conditions de sa mise en place seront négociées d'ici la fin de l'année, dans la lignée des nouvelles compétences attribuées ces dernières années aux pharmaciens afin de compenser la baisse du volume des ventes de médicaments remboursables. Concrètement, le pharmacien sera financièrement incité (via un "partage d'économie") à ne pas dispenser tout ou partie des traitements à posologie variable prescrits par le médecin. Le SML "ne trouve aucune légitimité au 'pharmacien-censeur" dont le rôle serait de rationner les dépenses" et demande à la ministre "de remettre de l'ordre au plus vite dans cette affaire".
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