Menacé de mort après avoir été mis en cause sur Facebook, un généraliste porte l'affaire en justice
La lettre ouverte a depuis été supprimée. Mais avant cela, elle a été partagée des milliers de fois. A tel point que le généraliste nommément mis en cause a reçu des menaces de mort à son cabinet. La fille d'une résidente de 90 ans de l'Ehpad Les Opalines, à Foucherans (Jura) reprochait à ce médecin coordonnateur d'avoir laissé sa mère, atteinte d'une gangrène de la jambe, mourir dans la souffrance. "J'ai essayé de parler avec vous de la prise en compte de la douleur de ma mère, et vous m'avez parlé de démocratie, que vous seriez le dernier rempart, pour un peu il aurait fallu vous passer sur le corps pour qu'elle ait enfin son pousse seringue", charge-t-elle, n'hésitant pas à qualifier le généraliste de "salaud". "Vous aviez cette arrogance des gens bien nés, vous savez le charme discret de la bourgeoisie, on traite les petits par le mépris", lance-t-elle. "On ne veut pas que les gens se mettent à lyncher les médecins sur les réseaux sociaux" "Dans sa lettre tout est faux, même mon nom est faux. Il n'y a rien de juste dans sa lettre. Je ne peux pas vous dire mieux et je ne peux pas en dire plus", avait répondu le médecin mis en cause, contacté à l'époque par France 3. Le médecin a porté plainte pour diffamation et injures publiques, soutenu par le CDOM du Jura. "On ne veut pas que les gens se mettent à lyncher les médecins sur les réseaux sociaux", justifiait au quotidien régional Le Progrès son président, le Dr Jean-François Louvrier.
L'audience s'est déroulée mardi 14 mai au tribunal correctionnel de Lons-le-Saulnier. Le médecin a pu réfuter point par point les accusations publiques de la fille de sa patiente. Le jugement a été mis en délibéré au 4 juillet. [avec leprogres.fr et france3-regions.francetvinvo.fr]
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