Non, le somnifère pris par la conductrice du car ayant percuté un train dans les Pyrénées-Orientales en décembre 2017 n'est pas à l'origine de l'accident. C'était pourtant la version soutenue par l'avocate de la conductrice, qui incriminait au passage le généraliste prescripteur et le médecin du travail. Selon une expertise médicale, révélée par Le Parisien, le traitement pris par la conductrice n'avait plus d'effet quand elle a pris le volant. Pour lutter contre l'insomnie, elle prenait un comprimé de Zopiclone 7,5 mg, chaque soir, vers 20 heures. Selon l’un des médecins experts mandatés par la juge d’instruction marseillaise pour examiner ce volet, ce traitement n’aurait eu aucun effet. "Le Zopiclone, seul médicament qu’elle prenait, n’a pas pu agir ou intervenir sur l’appareil ORL de la conductrice et contribuer à la survenue de l’accident du 14 décembre 2017", assure un expert ORL. L’expert précise : "En effet, la prise de Zopiclone à 20 heures le soir ne peut pas altérer ses fonctions à 16 heures le lendemain [NDLR : heure de la collision], du fait de la demi-vie du médicament." "Les études sur une cohorte de patients ont montré qu’il pouvait y avoir un effet sur la conduite pendant les premières heures de la journée. Par contre, il n’y a aucun effet à partir du début de l’après-midi", ajoute le médecin. Les résultats d’autres expertises médicales sont attendus dans les prochaines semaines. [Avec Leparisien.fr]
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