Pas de redoublement possible pour la future première année de médecine, tranchent les doyens
Une semaine avant de rendre leur rapport aux ministres de l'Enseignement supérieur et de la Santé, les présidents d'universités et les doyens de facs de médecine ont présenté hier les grandes lignes de la réforme des études de santé sur laquelle ils ont planché.
Mot d'ordre d'Emmanuel Macron : en finir avec l'"absurdité" du concours de la Paces, et avec le numerus clausus. Le groupe de travail, piloté par le Pr Jean-Paul Saint-André, ancien président de l'université d'Angers, propose de créer un "portail santé", à la place de la Paces, pour accéder aux métiers médicaux (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie), adapté aux capacités de chaque université. Ce cursus, qui doit reposer sur un mode d'évaluation équitable, ne permettra pas de redoubler, mais chaque étudiant disposera de deux essais pour rejoindre les filières médicales, selon le scénario retenu par les universitaires. Les étudiants non admis en deuxième année tout en ayant validé leurs acquis pourront intégrer une autre licence en deuxième année, à partir de laquelle ils retenteront leur chance s'ils le souhaitent. Les autres pourront se tourner vers des licences dotées d'une "mineure" - ou discipline mineure - "santé", qui elles aussi offriront des passerelles. Les 2e et 3e années des filières médicales seront ouvertes à des étudiants issus de ces licences ou autres (mathématiques, biologie, sciences humaines et sociales, etc) pour diversifier les profils des recrues. Les doyens plaident par ailleurs pour un nombre d'étudiants admis fixé en fonction des capacités des universités et des besoins des territoires en matière de soins, compris entre "un chiffre plancher" et "un chiffre plafond", plus souple que le numerus clausus, pour ne pas fermer la porte à des étudiants motivés et doués. Des propositions fustigées par une dizaine d'organisations étudiantes et d'internes, qui y voient "une reproduction des erreurs passées", selon une tribune récemment publiée sur le site de L'Obs. [avec AFP]
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