Reste à charge zéro : les mutuelles "largement capables d'assumer" la réforme, selon Buzyn
"J'ai confiance dans les mutualistes. Ils sont largement capables d'assumer ce surcoût dans le cadre de leurs frais de gestion, qui ont augmenté de façon considérable ces dernières années", a lancé ce mercredi Agnès Buzyn au sujet du coût de la réforme sur le reste à charge zéro. Le remboursement intégral d'ici 2021 de certaines prothèses dentaires ou auditives et lunettes entraînera un "surcoût" qu'assureurs et mutuelles sont "largement capables d'assumer" en faisant "des efforts", a assuré la ministre interrogée sur RMC. "Nous leur demandons d'absorber à peu près 250 millions d'euros sur trois ans", soit un quart du coût de la réforme, ce qui "ne représente rien par rapport à leur budget, qui est de 36 milliards", a-t-elle ajouté.
La réforme prévoit la création d'un "observatoire des prix, pour surveiller le prix de lunettes, des prothèses dentaires, des mutuelles (...), nous (le) rendrons public et j'en tirerai les conséquences si certains ne jouent pas le jeu", a-t-elle prévenu. Cette réforme était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron et le Gouvernement ne cesse de répéter qu'elle n'entraînera pas de hausse des cotisations. Une négociation longue de plusieurs mois s'est achevée au printemps dernier sur le sujet, avec l'engagement d'étaler la réforme sur trois ans. La Mutualité, de son côté, est plus prudente sur l'augmentation du prix des cotisations. Tout dépendra du taux de recours, indiquait-elle récemment. D’après les estimations de la Mutualité, la mise à niveau de ces contrats de base pourrait bien impliquer une hausse des remboursements, et donc des cotisations, de 4 à 5 %, étalée sur trois années. [Avec AFP]
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