Parcours vaccinal simplifié, surveillance sur Twitter… Branle-bas de combat contre la grippe

Le ministère de la Santé et la Cnam, épaulés des sept ordres de professionnels de santé, ont lancé ce jeudi la campagne de vaccination contre la grippe. Avec plusieurs nouveautés.

  L'an dernier, l'épidémie de grippe avait surpris par sa précocité (première semaine d'octobre), par son exceptionnel longueur (16 semaines) et par son impact en termes d'hospitalisation et de gravité. Selon une étude parue ce jeudi 18 octobre dans le BEH, 2770 cas ont nécessité une admission en réanimation. L'étude révèle que 12.892 décès ont été attribués à la grippe, dont 85% chez les plus de 75 ans. La grippe a été atypique la saison dernière avec deux vagues, l'une liée au virus A(H1N1) et l'autre au virus B Lignage Yamagata. La couverture vaccinale insuffisante (45,6% de la cible) et l'efficacité moyenne du vaccin contre ce virus B ont "probablement contribué à la sévérité de l'épidémie", souligne l'étude, qui juge justifié "le passage au vaccin antigrippal quadrivalent (4 souches)", qui sera disponible en France cet automne, conformément à une recommandation de l'OMS. Les autorités sanitaires ont donné le 6 octobre le coup d'envoi de la campagne vaccinale, marquée par plusieurs nouveautés. "Le parcours vaccinal a été simplifié", expose la Cnam dans un communiqué daté du 18 octobre. "Toutes les personnes majeures pour qui la vaccination antigrippale est recommandée peuvent désormais retirer leur vaccin à la pharmacie, sur simple présentation de leur bon de prise en charge de l’Assurance Maladie. Elles peuvent ensuite se faire vacciner par le professionnel de santé de leur choix : infirmier, médecin, sage-femme (femmes enceintes et entourage du nourrisson à risque de grippe grave), précise l'Assurance maladie. Dans quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie), des pharmaciens volontaires peuvent aussi vacciner." Le ministère de la Santé vient par ailleurs de signer une charte avec les sept ordres de professionnels de santé (médecins, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, kinés, pédicures-podologues et chirurgiens-dentistes) afin de promouvoir la vaccination, notamment antigrippale, auprès des patients mais aussi des professionnels de santé. "En se faisant vacciner eux même, non seulement les professionnels de santé montrent l’exemple, mais surtout, ils protègent leurs patients, a insisté la ministre, Agnès Buzyn. Leur engagement est primordial et je le salue." [Avec AFP]