41 médecins "privés de thèses" vont enfin pouvoir terminer leurs études
Le bout du tunnel est proche pour 41 "privés de thèses", qui devraient pouvoir se réinscrire et terminer leur cursus. Ces futurs généralistes se battent depuis 2013 pour pouvoir soutenir leur thèse. La réforme des études de médecine de 2004 obligeait tous les anciens étudiants en médecine générale à soutenir leur thèse avant la fin de l'année universitaire 2011-2012. Ceux qui n'avaient pu le faire étaient interdits de pratiquer la médecine. Ces "privés de thèses" vont enfin pouvoir sortir de ce vide juridique. "Nous avons fait une erreur de ne pas avoir passé notre thèse avant, mais est-ce que cela mérite d'être radié à vie de la corporation ? La sanction est trop lourde. Nous avons été sanctionnés comme si nous avions commis une vraie faute médicale", confiait récemment à Egora Arnaud Deloire, 45 ans et directeur d'une société de monocycles électriques dans l'attente de pouvoir passer sa thèse.
Une commission vient de donner un avis favorable à 41 d'entre eux en vue d'une réinscription, souvent en passant par une remise à niveau pratique allant de 6 mois à 3 ans. "Les avis de la commission doivent être validés par les ministres chargés de l'Enseignement supérieur et de la Santé", souligne le SNJMG dans un communiqué.
Le syndicat s'est mobilisé depuis 2013 aux côtés de ces médecins "privés de thèses", en déposant un recours en Conseil d'Etat. Dès 2016, Marisol Touraine avait autorisé les médecins non thésés à venir en appui aux médecins installés dans les déserts médicaux.
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