Plan pauvreté : les mutuelles redoutent une "nationalisation" du secteur

11/09/2018 Par Catherine le Borgne
Assurance maladie / Mutuelles

Dans le cadre du plan pauvreté qui sera présenté par Emmanuel Macron le jeudi 13 septembre, le gouvernement envisagerait d'étendre la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) pour généraliser l'accès à une assurance santé, mais le président de la Mutualité française, Thierry Beaudet, redoute "une forme de nationalisation" du secteur.

Un projet de fusion de la CMU-C et d'un autre dispositif, l'ACS (aide au paiement d'une complémentaire santé), a été présenté en juillet par la Direction de la Sécurité sociale lors d'une réunion avec les fédérations des sociétés d'assurance, des mutuelles et des institutions de prévoyance, a confirmé le président de la Mutualité française, confirmant des informations de presse. Cette réforme, qui viserait à réduire des taux de non-recours élevés (30% pour la CMU-C, plus de 50% pour l'ACS), pourrait faire partie du "plan pauvreté" qu'Emmanuel Macron doit annoncer jeudi. "Tout ce qui tend vers la simplification va dans le bon sens", a déclaré lundi Thierry Beaudet, affirmant que la Mutualité française était demandeuse d'une refonte des deux dispositifs pour tenir compte du "100% Santé", le remboursement intégral de certaines lunettes, prothèses dentaires et audioprothèses promis par le chef de l'Etat. "Il me paraîtrait surprenant que l'on assiste à une forme de nationalisation. Je n'avais pas compris que le 100% Santé, c'était le 100% Sécu", a-t-il ajouté. Ce scénario "inquiète particulièrement les mutuelles, qui font les efforts de solidarité" dans le cadre de l'ACS et qui "pourraient se retrouver fragilisées par une réforme mal calibrée", a-t-il mis en garde, réclamant "une égalité de traitement" avec la Sécu. Du côté des assureurs, "on voudra continuer à être présents" sur ce marché, mais "tout dépendra des conditions d'application" une fois la fusion actée, indique une responsable de la Fédération française de l'Assurance. "On peut prendre acte de ce choix, puis discuter des paramètres", comme "l'indemnisation des frais de gestion", explique-t-elle. [Avec l'AFP]

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire
48 débatteurs en ligne48 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2