Lui président, il n'y aura pas de durcissement de la loi Evin a annoncé Emmanuel Macron, en marge d'une rencontre avec des agriculteurs.
"Moi, je bois du vin le midi et le soir. Je crois beaucoup à la formule de Pompidou : 'N'emmerdez pas les Français'", a indiqué Emmanuel Macron, ce jeudi, à quelques jours de l'inauguration du Salon de l'agriculture. "Il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se saoule à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n'est pas avec le vin", a ajouté Emmanuel Macron, qui s'est engagé à ne pas durcir la loi Evin. A lire également : La nomination à l'Elysée d'une lobbyiste du vin fait polémique Début février, Agnès Buzyn avait suscité la colère des producteurs de vin en rappelant que la molécule d'alcool était la même dans le vin et dans les autres alcools. "L'industrie du vin laisse croire aujourd'hui que le vin est différent des autres alcools. En termes de santé publique, c'est exactement la même chose de boire du vin, de la bière de la vodka ou du whisky… Il y a zéro différence ! (…) On a laissé penser à la population française que le vin serait protecteur, qu'il apporterait des bienfaits que n'apporteraient pas les autres alcools. C'est faux. Scientifiquement, le vin est un alcool comme les autres". Ces propos avaient valu une volée de bois vert à la ministre de la Santé. Dans une tribune publiée dans Le Figaro, des membres de l'Académie du vin de France avaient dénoncé une "attaque frontale" de la ministre et un procès injuste : "Notre ministre nous signifie que défendre la culture du vin est un alibi qui permet aux vignerons d'avancer masqués pour mieux vendre de l'alcool et empoisonner leurs contemporains." Un discours rapidement soutenu par Christophe Castaner qui rappelle que "le vin n'est pas notre ennemi". "Evidemment qu'il y a de l'alcool dans le vin, mais c'est un alcool qui n'est pas fort et qui du coup fait partie de notre tradition, de notre culture, de notre identité nationale", a-t-il ajouté. Il n'avait ensuite fallu que quelques jours à Agnès Buzyn pour revenir sur la polémique. "Le buzz fait sur ma prise de parole fait penser à des gens que j’ai attaqué le vin. J’ai simplement parlé du problème de l’alcoolisme en France (…) J’aime beaucoup boire un verre de vin en situation conviviale, comme tout le monde", avait assuré la ministre. [Avec AFP, Franceinter.fr et Lexpess.fr]
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