"Médecins exploités, diplômes à valider". Une quarantaine de médecins diplômés hors de l'Union européenne ont battu le pavé, ce mardi, pour réclamer une meilleure reconnaissance de leur statut.
Une quarantaine de manifestants en blouse blanche se sont réunis, ce mardi, à Paris. Médecins et pharmaciens diplômés hors de l'Union européenne mais travaillant dans des hôpitaux français sous des statuts précaires, ils appellent à une régularisation de leur statut. Le syndicat national des praticiens à diplôme hors Union européenne (SNPADHUE), à l'origine de cette manifestation, dénonce la "situation alarmante" de 2 500 praticiens travaillant dans les hôpitaux publics comme "faisant fonction d'interne" ou comme "praticien attaché associé" pour de faibles rémunérations, des contrats courts et "sans perspectives d'évolution". Jusque fin 2016, des mesures dérogatoires permettaient aux médecins et pharmaciens arrivés en France avant août 2010 de valider leur diplôme en passant un examen au terme de trois années d'exercice. Mais 2 000 médecins à diplôme extra-communautaire ont été recrutés après la date limite d'août 2010. Et comme l'examen a été supprimé, ils n'ont plus qu'une option passer un concours beaucoup plus sélectif. C'est le cas de Samia, chirurgienne de 40 ans diplômée en Algérie mais qui a continué de se former en France, où elle exerce depuis novembre 2010. "J'ai eu 18/20 au concours et j'ai été recalée car il n'y avait que trois postes ouverts en ORL", explique cette mère de trois enfants, naturalisée française. "Le dernier retenu avait 18,15, ça fait vraiment mal", explique celle qui travaille dans un hôpital francilien à "une heure et demi" de son domicile et gagne "40% de moins" que ses confrères en situation régulière. Reçu au ministère, le syndicat rapporte que des mesures législatives pourraient être proposées dès le début de l'année prochaine mais promet de maintenir la mobilisation. [Avec AFP]
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