Nocivité des vaccins : "Nous sommes dans l'irrationnel le plus total" dénonce Agnès Buzyn
Interpellée à l'Assemblée nationale sur l'extension "brutale" de l'obligation vaccinale, la ministre de la Santé a écarté toute nocivité des adjuvants utilisés dans la fabrication des vaccins depuis de 90 ans.
"Vous dites : 'Pouvons-nous trouver des adjuvants moins nocifs?' Mais ils ne sont pas nocifs pour la santé, tous les rapports le montrent, a martelé Agnès Buzyn devant les députés, mercredi. Nous sommes dans l'irrationnel le plus total. Nous travaillons aujourd'hui à lutter contre les réseaux sociaux et à lutter contre la désinformation", a ajouté la ministre, en réponse à une question de la députée Frédérique Tuffnel (REM), qui s'interrogerait sur le caractère "brutal" et "contre-productif" de l'extension de l'obligation vaccinale à 11 vaccins. Une polémique s'est installée ces dernières années à propos des sels d'aluminium, utilisés depuis les années 1920 dans les vaccins comme "adjuvants" pour déclencher une meilleure réponse immunitaire du corps et faire en sorte qu'ils soient plus efficaces. L'aluminium est présent aujourd'hui dans de nombreux vaccins : le DTP, les vaccins contre l'hépatite B ou contre le papillomavirus humain (HPV). "Nous avons sur les adjuvants un recul d'utilisation de 90 ans, plusieurs centaines de millions de doses de vaccins utilisées depuis que les vaccins existent", a affirmé la ministre de la Santé. Selon des travaux menés notamment par le chercheur Romain Gherardi chef de service à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil), les particules d'aluminium présentes dans les vaccins pourraient toutefois être à l'origine, chez des personnes génétiquement prédisposées, d'une série de symptômes (fatigues extrêmes, douleurs diffuses, troubles cognitifs...) constitutifs d'une nouvelle maladie : la myofasciite à macrophages. Sur la base de cette hypothèse, l'association E3M, notamment, milite pour la remise à disposition de vaccins sans aluminium et pour la reconnaissance du lien entre leurs troubles et la vaccination. "Il n'est pas sain de refuser toute remise en cause d'un produit de santé. C'est cette attitude qui génère la suspicion", a jugé Didier Lambert, le président d'E3M, dans une réaction transmise à l'AFP. [avec AFP]
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