De nouvelles découvertes viennent d'être faites à l'université de Strasbourg. Il s'agit d'une vingtaine de boîtes contenant des restes humains, et ayant servi au Pr Hirt pour des expérimentations au service des nazis.
Les murs de la fac de médecine de Strasbourg n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Sous l'occupation nazie, des expériences ont été menées entre ces murs par le professeur de médecine et SS, August Hirt. De 1941 à 1944, il s'est livré à des expérimentations sur au moins 86 corps humains. Ces 86 victimes du nazisme à Strasbourg se sont révélées être des déportés d'Auschwitz gazés puis disséqués sur ordre du professeur Hirt, qui voulait se constituer une collection de squelettes. Pour réécrire de façon "rigoureuse" cette page sombre de l'histoire, l'université de Strasbourg a décidé de mandater une commission historique, indépendante, présidée par deux professeurs de Berlin et d'Oxford. La commission devra passer au peigne fin toutes les étagères, du simple bocal de formol à aux préparation sous forme de plaques de verre contenant des restes de peau ou d'organes. Cette nouvelle équipe de chercheurs a déjà découvert une vingtaine de boîtes avec des restes humains portant le nom du professeur Hirt et 160 thèses de médecine produites entre 1943 et 1944, jusque-là inconnues. "Malheureusement nous avons dû héberger dans nos murs une université qui a commis des crimes. C'est cette histoire que nous devons écrire", a commenté Mathieu Schneider, vice-président de l'université de Strasbourg. "Il nous faut reconstituer les éléments du puzzle, poursuit Mathieu Schneider. Et à partir de là pouvoir présenter un récit cohérent, que nous pouvons assumer. Nous pourrons ainsi construire pour nos étudiants une réflexion sur l'éthique de la médecine." [Avec Francebleu.fr]
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